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L'Equateur suspend l'obligation de passeport pour les migrants vénézuéliens

(Belga) Alors que l'Amérique latine est confrontée à la plus grande crise migratoire de son histoire, l'obligation de passeport a été suspendue en Equateur, pays qui a par ailleurs ouvert un "corridor humanitaire" pour acheminer les migrants vénézuéliens jusqu'au Pérou voisin.

A quelques heures d'un durcissement des conditions d'entrée sur le territoire péruvien, face à la vague de migrants vénézuéliens fuyant leur pays en faillite, la justice équatorienne a levé vendredi l'obligation de passeport imposée auparavant par le gouvernement. "La juge accepte le référé suspensif présenté par la @DEFENSORIAEC face à l'exigence de l'Etat équatorien de demander un passeport aux ressortissants vénézuéliens", a annoncé le Défenseur du peuple, organisme public chargé de la protection des droits, sur son compte Twitter. Plus tôt, Quito avait mis en place un service gratuit d'autocars pour les Vénézuéliens ayant traversé la Colombie et se dirigeant vers le Pérou, une des économies les plus dynamiques de la région. "Trente-cinq (autocars transitent) en ce moment par le corridor humanitaire et nous allons continuer tant que ce sera possible", a déclaré le ministre équatorien de l'Intérieur, Mauro Toscanini. A partir de samedi, le Pérou va exiger des ressortissants vénézuéliens un passeport, alors que jusqu'à présent une simple carte d'identité suffisait. L'Equateur, pays de transit pour nombre de ces migrants cherchant à se rendre au Pérou, au Chili ou en Argentine, avait mis en place une mesure similaire samedi dernier, finalement suspendue. L'ONU évalue à 2,3 millions le nombre de personnes ayant fui ces dernières années la misère au Venezuela, soit 7,5% de sa population de 30,6 millions, selon le dernier recensement. Face à l'ampleur du phénomène, les Nations unies vont mettre en place une cellule de crise régionale, a annoncé vendredi Stephane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. De leur côté, deux agences onusiennes, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont appelé jeudi les pays latino-américains à continuer d'accueillir les réfugiés vénézuéliens, dénonçant les exigences mises en place aux frontières. (Belga)

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