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TUI rapatrie 2.000 touristes belges, cela n'arrête pas certains voyageurs: "J'ai travaillé pendant toute la pandémie, je n’ai pas pris de congés donc maintenant je les prends"

Il est interdit de se rendre en Espagne, à l'exception de Tenerife, à partir de ce vendredi. Plus de 6.600 touristes belges y sont via le tour opérateur TUI. D'ici le 22 septembre, pas moins de 17.000 vacanciers devaient s'y rendre.

C’est l’une des destinations favorites des Belges. Dès ce vendredi, toute l'Espagne, sauf l’île de Ténérife, passe au rouge. Autrement dit, il est interdit de s’y rendre si votre déplacement n’est pas essentiel.

Evidemment, de nombreux Belges sont impactés par ce changement rien que via le tour-opérateur TUI: plus de 6.100 touristes sont actuellement en Espagne et d’ici le 22 septembre, c’est au moins 17.000 vacanciers de plus qui devaient s’y rendre. Le groupe entame dès jeudi, et jusqu'au 10 septembre, leur rapatriement. "Tous les vols se dérouleront comme prévu, tout le monde pourra rentrer dans la semaine à venir", précise un porte-parole.

En tant que tour-opérateur, TUI est responsable du rapatriement de tous ses clients ayant réservé un voyage forfaitaire. Ceux dont le périple devait se terminer après le 10 septembre "devront interrompre leurs vacances. Nous cherchons une place sur tous les vols prévus pour les ramener en Belgique". Si vous vous trouvez actuellement en Espagne, TUI offre aussi la possibilité aux clients qui n'avaient réservé que leur billet d'avion par son entremise de s'installer à bord des vols déjà prévus, jusqu'au 10 septembre. Il reste des places libres. Ces vacanciers doivent contacter eux-mêmes la compagnie aérienne.

Tant pis pour la quarantaine au retour

La zone rouge n’entrant en application que demain, plusieurs vols en direction de l'Espagne sont partis ce matin. Il était impensable pour Roland d’annuler ses vacances à Alicante, "c'était hors de question sauf si vraiment il n’y avait pas de vol, mais aujourd'hui on peut partir après on verra bien." lance-t-il depuis la zone d’embarcation.  "Tant pis pour la quarantaine au retour. J'ai travaillé pendant toute la pandémie, je n’ai pas pris de congés donc maintenant je les prends ".

Alors que certains ont avancé leur vol pour esquiver les restrictions, pour Laurent par contre, c’est la déception. Sans certitude quant à son vol de retour il décide au dernier moment de ne pas partir : " Je vais sans doute rentrer chez moi gentiment et compte tenu de la météo, envisager autre chose ".

Concernant les quelque 6.100 ressortissants déjà présent sur place, des vols spéciaux ont été affrétés par certains tours opérateurs. " Nous avons mis en place une cinquantaine de vols qui partiront à vide depuis la Belgique et rapatrieront l’ensemble des vacanciers qui se trouvent actuellement en Espagne continentale et sur les îles Canaries ", explique une porte-parole du groupe.

Les vacanciers qui reviennent vendredi après seize heures devront se faire tester et respecter une quarantaine. Dès le 11 septembre, et au moins jusqu'au 22 septembre, TUI ne reliera plus l'Espagne, sauf à destination d'Alicante et Malaga, qui conserveront trois vols hebdomadaires. La suite dépendra des avis de voyage des Affaires étrangères

Nous avions annoncé que voyager et réserver un voyage présentait certains risques

"Malheureusement les chiffres de l’Espagne ne sont pas bons, c’est-à-dire que nous sommes à plus de 100 contaminations pour 100.000 habitants et donc le Comité d'évaluation fédéral (Celeval) a décrété que le pays devait passer au rouge", détaille le ministre des Affaires étrangères, Philippe Goffin. "C’est vrai qu’en début de période estivale nous avions annoncé que voyager et réserver un voyage présentait certains risques puisque la situation de la pandémie n’évolue malheureusement pas très positivement en Espagne. Ce qui, pour le moment n’est pas le cas de la Belgique, où les courbes sont pour le moment favorable", rappelle-t-il.

Pour Philippe Goffin, cette augmentation n’est pas nécessairement due au fait que l’Espagne a ouvert grand ses portes aux touristes cet été."Evidemment, il est difficile de poser un jugement par rapport à cela, nous constatons simplement les faits". Le ministre affirme s’être entretenu avec son homologue espagnole, Arancha González qui "comprend évidemment tout à fait notre position" .

L’Allemagne et la France ont également adopté un code rouge pour l’Espagne. Des restrictions pourraient encore être appliqués à d'autres pays européens.

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