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L'ex-patron chinois d'Interpol conserve "une influence toxique", selon Pékin

La Chine enquête sur d'autres responsables de la sécurité publique pour "éliminer totalement l'influence toxique" de l'ex-patron chinois d'Interpol, tombé en disgrâce pour "graves violations" et exclu mercredi du Parti communiste.

Meng Hongwei, 65 ans, qui était également vice-ministre de la Sécurité publique dans son pays, a été révoqué de toute fonction publique. Il s'était volatilisé pendant une dizaine de jours à l'automne dernier lors d'une visite en Chine, après avoir quitté le siège de l'organisation policière internationale basée à Lyon.

Dans un long communiqué publié tard mercredi, le ministère de la Sécurité publique indique avoir tenu une réunion interne "pour souligner la nécessité d'éliminer totalement l'influence toxique de Meng Hongwei".

L'ex-dirigeant y est accusé d'avoir détourné des biens publics pour financer le luxueux train de vie de sa famille, une formulation qui fait écho à celle utilisée quelques heures plus tôt par les services d'inspection du Parti communiste pour annoncer l'éviction de M. Meng.

Le Parti traitera "tous les cadres impliqués" dans cette affaire, assure le communiqué du ministère, qui estime "nécessaire d'éradiquer l'héritage de Zhou Yongkang et Meng Hongwei".

Ex-chef des puissants services de sécurité, M. Zhou a été condamné à la prison à perpétuité en 2015 pour corruption, abus de pouvoir et divulgation de secrets d'Etat.

Il était le plus haut personnage du régime à être tombé en disgrâce depuis près de 40 ans, un trophée emblématique du président Xi Jinping dans sa campagne anti-corruption pour assainir l'administration et écarter des rivaux politiques.

Depuis son lancement en 2013, cette opération mains propres a permis de sanctionner plus de 1,5 million de cadres du Parti communiste chinois, selon des chiffres officiels.

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