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L'ex-président sud-coréen inculpé pour corruption

L'ex-président sud-coréen Lee Myung-bak a été formellement inculpé lundi pour corruption, trois jours après la condamnation à 24 ans de prison de Park Geun-hye qui lui avait succédé à tête de l'Etat.

En Corée du Sud, les chefs de l'Etat ont tendance à se retrouver en prison une fois partis du pouvoir, bien souvent à la suite d'une alternance politique.

Président de 2008 à 2013, Lee Myung-bak a été inculpé pour corruption, abus de pouvoir, détournements de fonds ou encore évasion fiscale, a annoncé le parquet dans un communiqué.

"Nous récupérerons les avoirs criminels accumulés par M. Lee au travers de moyens illégaux", a déclaré aux journalistes le procureur Han Dong-hoon.

M. Lee, 76 ans, a été arrêté fin mars et refuse depuis d'être entendu par le parquet. Il rejette la plupart des accusations et parle de "vengeance politique". L'agence sud-coréenne Yonhap rapporte que son procès devrait débuter le mois prochain.

M. Lee est accusé d'avoir accepté 11 milliards de wons (8,4 millions d'euros) de pots de vin entre son élection fin 2007 et 2012, selon le parquet.

Il est ainsi soupçonné d'avoir été soudoyé par le groupe Samsung pour accorder sa grâce présidentielle en faveur du président du géant sud-coréen Lee Kun-hee, condamné pour évasion fiscale. Des accusations démenties par M. Lee comme par Samsung.

Les 11 milliards incluraient également 1,7 milliard provenant des fonds secrets du NIS, les renseignements sud-coréens.

Les enquêteurs l'accusent par ailleurs d'avoir détourné 35 milliards de wons entre 1994 et 2006.

Cette inculpation intervient trois jours après la condamnation à 24 ans de prison de Mme Park dans le retentissant scandale de corruption qui avait précipité sa destitution l'année dernière.

Avant elle, deux autres présidents, Chun Doo-Hwan et Roh Tae-woo, avaient été reconnus coupables de trahison et corruption dans les années 1990.

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