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L'ex-présidente argentine à nouveau convoquée dans une vaste affaire de corruption

(Belga) Les démêlés avec la justice de l'ex-présidente argentine continuent: le juge Claudio Bonadio a une nouvelle fois convoqué Cristina Kirchner dans le cadre de l'affaire des Cahiers de la corruption, qui éclabousse son gouvernement et des chefs d'entreprise.

A partir du 20 février, outre l'ex-présidente de gauche (2007-2015), 101 suspects vont défiler dans le bureau du juge, parmi lesquels le ministre de la Planification Julio de Vido et plusieurs vice-ministres ainsi que l'homme d'affaires Angelo Calcaterra, un cousin du président Mauricio Macri. Le juge argentin soupçonne Cristina Kirchner d'avoir été à la tête d'un vaste réseau de corruption, au cours de ses deux mandats de présidente, pendant lesquels des ministres ou des hauts-fonctionnaires ont encaissé pour au moins 160 millions de dollars de pots-de-vin en échange de marchés publics dans le secteur du BTP (bâtiment et travaux publics). Les plus grandes entreprises du pays ont été épinglées, la plupart des dirigeants ont reconnu les faits, tout en affirmant qu'ils étaient victimes d'extorsions de fonds, pris involontairement dans un système de corruption et qu'ils avaient procédé aux versements exigés pour assurer la survie de leur entreprise. D'autres ont affirmé qu'il s'agissait de financer des campagnes électorales. Les soupçons du juge Bonadio remontent au mandat de l'ex-président Nestor Kirchner (2003-2007), le mari de Cristina Kirchner. Mme Kirchner, une avocate de 65 ans, est la principale opposante au gouvernement de centre droit du président Mauricio Macri, un homme d'affaires et ancien président du club de football de Boca Juniors, qui brigue un deuxième mandat en octobre. Sénatrice, Cristina Kirchner est protégée par l'immunité parlementaire qui la met à l'abri d'une détention préventive. (Belga)

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