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L'ex-présidente argentine Kirchner inculpée dans une affaire de blanchiment d'argent

(Belga) L'ex-présidente argentine Cristina Kirchner et ses deux enfants ont été inculpés lundi dans une affaire de blanchiment d'argent via la location d'hôtels leur appartenant, a indiqué une source judiciaire.

Selon la justice, les Kirchner ont développé "un réseau complexe d'entreprises afin de mettre en circulation (...) une partie des bénéfices obtenus grâce à une fraude contre l'État", selon l'arrêt publié par le Centre d'information judiciaire de la Cour suprême. Quelque 800 millions de pesos (environ 31 millions de dollars) appartenant à Cristina Kirchner, présidente de 2007 à 2015, et ses deux fils Maximo y Florencia ont également été saisis. Le magistrat a également ordonné à la Banque centrale la saisie des comptes bancaires des huit mis en cause dans cette affaire. Selon le juge, les accusés ont obtenu cet argent "à travers l'attribution irrégulière de la majeure partie des travaux publics d'un réseau routier de la province de Santa Cruz" (sud), le fief politique de l'ex-président Nestor Kirchner (2003-2007). Parmi les autres personnes mises en examen dans cette affaire, figure également Cristobal Lopez, l'ancien dirigeant d'un empire commercial en Argentine, actuellement détenu pour évasion fiscale. L'ex-présidente, est actuellement sénatrice alors que son fils Maximo occupe un poste de député. L'affaire, appelée "Hotesur" - du nom de la société de gestion hôtelière appartenant aux Kirchner- avait débuté en 2004 après une plainte de l'ex-députée de l'opposition Margarita Stolbizer. Mme Kirchner et ses deux enfants sont également inculpés pour association illicite et blanchiment d'argent dans le dossier Los Sauces, une société immobilière familiale. Lazaro Baez, un entrepreneur du BTP également inculpé dans cette affaire, s'est considérablement enrichi pendant les années de la présidence Kirchner, en bénéficiant de marchés publics dans la province de Santa Cruz. L'ex-présidente argentine est également poursuivie pour entrave à l'enquête, au profit de l'Iran, sur l'attentat contre une mutuelle juive qui avait fait 85 morts et 300 blessés en 1994. Elle est également mise en cause dans l'affaire dite du "dollar futur" pour laquelle elle est accusée d'avoir causé un préjudice à l'Etat au cours d'une opération de spéculation sur les taux de change réalisée par la Banque centrale en 2015. (Belga)

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