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L'extrémisme islamique est-il derrière les fusillades du Canada ?

La police canadienne a abattu un tireur au Parlement mercredi à Ottawa et recherchait toujours possiblement deux autres individus armés, après qu'un agent de sécurité posté à l'extérieur a été grièvement touché, deux jours après l'assassinat "terroriste" d'un militaire au Québec.

Quelle est l'origine des fusillades multiples qui mettent le Canada et même le nord de l'Amérique sous le choc ? Il est trop tôt pour le dire, mais le drame est peut-être lié à un autre évènement qui a eu lieu au Canada mardi.

Les autorités canadiennes avaient d'ailleurs relever d'un cran, depuis lors, le niveau d'alerte terroriste, de bas à moyen, pour la première fois depuis 2010.


Un "acte terroriste", mardi

Mardi, donc, au Québéc, un militaire a été fauché volontairement par un jeune de 25 ans qui avait ensuite été abattu par la police. Cette agression a été qualifiée d'acte terroriste par le gouvernement canadien.

Cet attentat était le premier lié à l'extrémisme islamiste de l'histoire du Canada.

L'un des 90 Canadiens soupçonnés

Identifié par les services de renseignement comme l'un des 90 Canadiens présents sur le sol national et soupçonnés de vouloir fomenter des attentats, son auteur, Martin Rouleau-Couture, avait été arrêté en juillet par les autorités alors qu'il était sur le point de partir en Turquie.
 
Sur ces 90 individus suivis par les services de renseignement et la police, 80 sont revenus récemment de zones de guerre, et plus spécialement d'Irak et de Syrie, avait indiqué au début du mois le gouvernement canadien. 

La "plus grande vigilance"

Ottawa avait alors appelé la population à la plus grande vigilance face à de possibles actes radicaux sur son sol après avoir rallié la coalition emmenée par les Etats-Unis pour combattre le groupe Etat islamique en Irak.
 
Le ministre de la Sécurité publique Steven Blaney avait alors assuré que ces suspects, enrôlés dans des "groupes terroristes", voulaient "réaliser des actes terroristes" au Canada, tout en affirmant qu'aucune menace n'était imminente.

Et chez nous? 

Claude Moniquet, expert en contre-terrorisme s'exprimait à ce sujet sur le plateau du journal de 19H. Il comparait les chiffres canadiens aux chiffres français et belges. "Au Canada, c'est beaucoup moins qu'en France (1000 individus) et en Belgique (600). Je ne veux effrayer personne mais si dans un pays qui a peu de jihadistes, il y a déjà ce genre d'incidents, cela a une signification sur le niveau d'alerte à relever chez nous", a-t-il conclu. 

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