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L'Ocean Viking va repartir en mission "le plus vite possible" annonce SOS Méditerranée

De retour à Marseille depuis mardi après le sauvetage en mer de 356 migrants, l'Ocean Viking va repartir "le plus vite possible" malgré un contexte difficile, a annoncé vendredi SOS Méditerranée.

Le bateau affrété par cette ONG et Médecins sans frontières, va reprendre la mer "le plus vite possible, c'est une question de jours", a déclaré le coordinateur des recherches et des secours Nicholas Romaniuk lors d'une conférence de presse à bord du navire.

Des travaux de maintenance et de réparation de matériel sont en cours, "dès que tout ça est fait, on va repartir", a-t-il assuré.

L'équipage ressent "une fatigue" mais reste "très motivé" malgré la complexité des sauvetages au large des côtes libyennes, a-t-il indiqué.

L'Ocean Viking s'est amarré mardi dans le port de Marseille après 23 jours de mer et le sauvetage de quatre canots de fortune en détresse. Les 356 rescapés ont été débarqués au large de Malte, après douze jours d'attente en Méditerranée.

M. Romaniuk a dénoncé l'absence de coordination qui conduit à la mort de centaines de migrants embarqués parfois sur "des bateaux de caoutchouc de 13, 15 mètres, avec presque 200 personnes à bord".

"Dès qu'on voit un bateau, on appelle les gardes-côtes libyens mais ils ne répondent pas", a-t-il souligné.

Le fonctionnement de l'Ocean Viking nécessite "14.000 euros par jour et ce sont essentiellement des citoyens qui financent nos missions", a souligné Sophie Bau, directrice générale de SOS Méditerranée France, qui a cité parmi les postes de dépenses la location du navire, le coût de l'équipage, le fioul ou encore la maintenance.

Au-delà des opérations de sauvetage, le débarquement des migrants crispe les pays de l'Union européenne, dans un contexte de suspicions envers les organisations humanitaires, parfois accusées de faire le jeu des passeurs.

"Ça fait quand même quatorze mois (...) depuis la fermeture des ports italiens", qu'on attend la mise en place de mécanismes de débarquement, a rappelé Mme Bau.

"Ça peut très, très vite dégénérer quand les gens n'ont pas de perspective d'un débarquement dans un port sûr: leur plus grande crainte c'est d'être ramené vers la Libye" où ils décrivent des conditions de vie déplorables, a-t-elle souligné.

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