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L'ONU obtient d'accéder aux Rohingyas en Birmanie

L'ONU a annoncé avoir signé mercredi un accord avec la Birmanie lui permettant d'accéder aux régions d'où sont originaires les réfugiés membres de la minorité des Rohingyas, cible d'opérations de l'armée birmane.

Les agences des Nations unies commenceront par procéder à une évaluation de la situation dans l'Etat Rakhine, une région de l'ouest largement fermée aux personnes n'y habitant pas depuis le début des exactions contre cette minorité qui ont poussé au moins 700.000 de ses membres à fuir la Birmanie à partir d'août 2017.

"Le travail a jusqu'à présent consisté à ouvrir la porte", a expliqué à l'AFP le coordinateur humanitaire de l'ONU dans ce pays, Knut Ostby, qui s'est dit dans l'incapacité de préciser quelles seront les zones dans lesquelles les Nations unies pourront se rendre et lesquelles seront prioritaires.

Le document signé mercredi avec les autorités birmanes est un "accord-cadre" qu'il a fallu des mois pour préparer et qui ne comporte que peu de détails concrets, a-t-il souligné.

Giuseppe De Vincentiis, le représentant en Birmanie du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), a quant à lui déclaré que la première phase, celle de l'évaluation de la situation, serait terminée dans les prochains mois.

Mais, a-t-il ajouté, il faudra encore attendre longtemps avant de pouvoir procéder à un rapatriement massif des réfugiés rohingyas.

Après la visite en Birmanie début mai d'une délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU, ce dernier avait noté que les autorités de ce pays avaient accepté d'enquêter sur les allégations d'atrocités commises contre les Rohingyas, mais avait demandé que des organisations des Nations unies soient impliquées.

Un accord en vue du rapatriement des membres de cette communauté ayant fui la Birmanie pour se réfugier au Bangladesh a été conclu à la fin de l'année dernière entre ces deux pays.

La question du retour des réfugiés rohingyas est suivie de près par la communauté internationale, les ONG s'inquiétant de l'état d'impréparation de la Birmanie, censée installer des camps d'accueil provisoires, les villages de cette minorité ayant été souvent incendiés dans les violences que l'ONU a qualifiées de "nettoyage ethnique". Des termes que le gouvernement birman récuse.

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