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L'ONU, sous présidence belge, "rappelle à l'ordre" le Myanmar sur la situation des enfants

(Belga) Le Conseil de sécurité, sous l'impulsion de travaux présidés par la Belgique, "rappelle à l'ordre" les responsables birmans, dont l'armée, pour mettre fin aux violations des droits de l'enfant au Myanmar, particulièrement en position de vulnérabilité dans ce pays d'Asie du Sud-Est.

Le groupe de travail du Conseil de sécurité des Nations unies sur les enfants et les conflits armés, que la Belgique préside depuis le 1er janvier, a adopté des conclusions sur la violation des enfants au Myanmar (Birmanie) dans le cadre du conflit armé, a annoncé le Service public fédéral (SPF) Affaires étrangères mardi. "Le Conseil de sécurité rappelle à l'ordre les responsables, dont l'armée de Myanmar, en vue de mettre fin aux violations et d'en éviter de nouvelles", stipulent les conclusions adoptées par consensus et pour lesquelles la Belgique a mené les négociations. Ces conclusions recommandent que des enquêtes "indépendantes et impartiales" soient menées et que des poursuites soient entamées "pour que les auteurs soient tenus responsables". Le Myanmar est en outre invité à prendre des mesures en collaboration avec les Nations Unies. L'Unicef estime qu'en 2019, 460.000 enfants birmans sont directement touchés par les conflits ou les désastres naturels et nécessitent "une assistance humanitaire urgente". Plus d'un sur deux vivent sous le seuil de pauvreté (55%) et à peine un sur quatre à accès à des sanitaires, soit plus de 4.000 d'enfants sans toilette. Au Myanmar, la mortalité des enfants en bas âge, de moins de cinq ans, est une des plus élevées des pays d'Asie du Sud-Est, dans le bloc ASEAN, avec 50 décès pour 1.000 naissances. Plus de 2 millions de Birmans de 5 à 17 ans n'ont pas non plus accès à l'école. Par ailleurs, les déplacements de population, notamment de la minorité musulmane rohingya vers des camps au Bangladesh, placent les enfants en position de vulnérabilité. L'an passé, l'ONG Plan International avait particulièrement attiré l'attention sur la situation de ces enfants non accompagnés et des adolescentes, celles-ci étant massivement privées d'éducation (72%). Interrogées par l'ONG dans le cadre d'une enquête, elles décrivaient un quotidien fait de faim, coups, viols, kidnapping, prostitution forcée. Début juillet, le groupe de travail du Conseil de sécurité des Nations unies sur les enfants et les conflits armés avait déjà adopté des conclusions similaires sur la situation des mineurs dans le conflit syrien. La Belgique estime endosser un "rôle de pionnier" dans la lutte contre les violations des droits de l'enfant dans les conflits armés. Des conclusions de cet ordre sur le Yémen, en Afghanistan, en Irak et en République centrafricaine doivent aussi faire l'objet de négociations dans les prochains mois au sein de ce groupe de travail, sous la présidence belge. (Belga)

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