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L'Unicef dénonce les attaques contre les enfants dans le sud de la Thaïlande

L'Unicef a réclamé mercredi l'"arrêt immédiat" des attaques contre les enfants dans l'extrême-sud de la Thaïlande, en proie à une insurrection séparatiste meurtrière depuis 2004, au lendemain de la mort d'un bébé dans une fusillade et alors que des milliers d'écoles ont décidé de fermer.

"A chaque fois qu'un enfant est tué ou blessé, à chaque fois qu'un enfant perd un parent ou un proche, et à chaque fois que leurs écoles et leurs professeurs sont attaqués, les enfants de l'extrême-sud souffrent encore plus", a déclaré Bijaya Rajbhandari, représentant en Thaïlande de l'agence onusienne de défense des enfants.

"Mettre un terme à la violence est le seul moyen de s'assurer que les droits de tous les enfants du sud soient totalement protégés et respectés", a-t-il ajouté dans un communiqué, qualifiant l'attaque de mardi d'acte "tragique, absurde et inacceptable".

Cinq personnes dont un bébé ont été abattues par des hommes non identifiés qui ont ouvert le feu sur des villageois prenant leur petit-déjeuner dans la rue, dans la province de Narathiwat, l'une des trois du pays placées sous état d'urgence. Plusieurs personnes, dont un enfant de 10 mois, ont été blessées.

Selon l'Unicef, plus de 50 enfants ont été tués et 340 blessés depuis le début de l'insurrection en janvier 2004.

Depuis cette date, au total plus de 5.300 personnes -- bouddhistes et musulmanes -- ont tuées dans cette région rattachée à la Malaisie jusqu'au début du XXe siècle.

Les insurgés ne font pas partie d'un mouvement jihadiste mondial, mais se rebellent contre ce qu'ils vivent comme une discrimination contre la population d'ethnie malaise et de religion musulmane, dans un pays essentiellement bouddhiste.

Deux enseignants ont été tués cette semaine, et quelque 1.300 écoles devraient être fermées dans la région jeudi et vendredi pour dénoncer les risques encourus par les professeurs, souvent pris pour cible par des insurgés qui les considèrent comme un symbole de l'autorité centrale.

D'autres mouvements similaires de fermeture de classes de moindre importance avaient eu lieu ces dernières semaines.

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