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L'université de Pyongyang employeur des détenus américains salue leur libération

L'université nord-coréenne dotée de financements étrangers qui employait deux des trois détenus américains libérés par la Corée du Nord a salué leur remise en liberté.

L'Université des Sciences et de la Technologie de Pyongyang (USTP), fondée par des chrétiens évangéliques étrangers, a ouvert ses portes en 2010.

D'après son site internet, elle accueille 560 étudiants et compte 100 "volontaires internationaux".

Kim Hak-song, spécialiste des questions agricoles, et l'ancien professeur de comptabilité Tony Kim enseignaient tous deux dans l'établissement lorsqu'ils avaient été arrêtés en quittant le pays.

L'université avait fait savoir précédemment que leur arrestation n'avait "en aucune manière de lien avec le travail de l'USTP". Elle ne se livre à aucun prosélytisme chrétien, soulignent plusieurs sources.

Toutefois, les deux hommes ont pu attirer l'attention des autorités nord-coréennes du fait de leurs activités religieuses précédentes, dans d'autres pays.

Les trois Américains ont été libérés à la suite d'une rencontre mercredi à Pyongyang entre le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un. Ils ont atterri jeudi aux Etats-Unis où ils ont été accueillis par le président Donald Trump.

"Nos espoirs et nos prières ont été exaucés par ces libérations", a déclaré l'USTP dans un communiqué.

Elle a exprimé "l'espoir sincère" que les ex-détenus puissent désormais "profiter de moments de paix et de repos avec leurs familles et amis, et commencer à reconstruire une vie normale".

La captivité des Américains avait remis un coup de projecteur sur cet établissement connu pour fournir une éducation étrangère aux enfants de l'élite.

Sur son site, l'université explique que sa mission est de "rechercher l'excellence dans l’éducation, dans une perspective internationale, afin que ses étudiants soient performants dans leurs études, innovants en matière de recherches et moralement droits, illuminant le peuple coréen et le monde".

L'écrivaine américano-coréenne Suki Kim s'était rendue incognito à l'USTP en 2011 sous couvert d'enseigner l'anglais et avait écrit un livre sur son expérience.

"L'USTP est un arrangement réciproque pour la Corée du Nord et les évangéliques", avait-elle expliqué l'année dernière au Washington Post après l'arrestation de Tony Kim.

"Le régime en tire une éducation gratuite pour sa jeunesse et des installations modernes (...) tandis que les évangéliques ont un pied dans le pays reculé".

La liberté religieuse est inscrite dans la Constitution nord-coréenne mais en pratique, elle n'existe pas. Les activités religieuses sont restreintes à des groupes officiellement reconnus liés au gouvernement.

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