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La Belgique pas (encore) inquiète des réformes fiscales américaines

(Belga) Si la Commission européenne et les cinq plus grands pays européens s'inquiètent de la réforme fiscale en profondeur en cours aux Etats-Unis, ce n'est pas - encore - le cas de la Belgique. Selon le ministre des Finances Johan Van Overtveldt, les effets du nouvel impôt américain des sociétés ne sont pas encore très clairs. "La législation spécifique doit encore être rédigée, ce n'est qu'ensuite que nous pourrons parler de conventions de prévention de double imposition."

Le président américain Donald Trump a obtenu à la fin 2017 l'approbation par le Sénat de la plus grande réforme fiscale des trente dernières années. L'impôt des sociétés va passer de 35 à 21%, et les Américains reviennent au principe de territorialité: les entreprises qui font des bénéfices aux Etats-Unis sont imposées aux Etats-Unis. L'Union européenne sentira les effets de cette réforme, car les Américains prévoient de taxer aussi les bénéfices des entreprises américaines dans leurs filiales étrangères. La Commission européenne et les ministres compétents de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de la France, de l'Espagne et de l'Italie avaient tiré la sonnette d'alarme en décembre. Ils avaient écrit au ministre des Finances américain, Steven Mnuchin, un courrier pour le mettre en garde des conséquences des réformes sur le commerce international. Le ministre belge n'a pas signé la lettre, et n'est pas plus inquiet après une rencontre jeudi à Washington avec M. Mnuchin. "Les effets des réformes sont encore loin d'être clairs", a commenté le ministre N-VA, un sentiment confirmé après des discussions à la Banque centrale américaine. "Une fois que les lois auront été rédigées, nous pourrons parler de conventions de prévention de double imposition." La Belgique est le douzième investisseur aux Etats-Unis, pour un flux commercial annuel d'environ 45 milliards d'euros. (Belga)

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