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La Colombie proposera un pacte régional pour l'Amazonie devant l'ONU

Le président colombien Ivan Duque a affirmé dimanche qu'il présenterait la proposition d'un pacte régional pour la conservation de l'Amazonie devant l'assemblée générale des Nations unies à New York en septembre, en réponse aux incendies affectant le "poumon" de la planète.

"Nous voulons piloter un pacte de conservation entre les pays qui partagent ce territoire amazonien", a dit le chef de l'Etat dans le village indigène d'Isla Ronda, à l'extrême sud du pays, dans le département de l'Amazonas, limitrophe du Pérou et du Brésil.

"Actuellement nous n'avons pas de situation d'incendies comparable à celle du Brésil, mais nous devons nous prémunir et cette visite vise à tirer la sonnette d'alarme", a ajouté M. Duque.

Avant de présenter sa proposition à l'ONU, le président colombien de droite mettra ce pacte sur la table lors du conseil des ministres binational qu'il doit tenir mardi prochain avec son homologue péruvien Martin Vizcarra à Pucallpa (centre-est du Pérou).

Samedi, Ivan Duque avait déjà lancé depuis Cali "un appel à la communauté internationale pour qu'elle comprenne qu'outre les discours, des moyens et un soutien scientifique sont nécessaires pour préserver notre poumon amazonien".

Après s'être entretenu par téléphone avec le président brésilien Jair Bolsonaro, M. Duque avait précisé que les fonds seraient également utilisés pour lutter contre la criminalité transnationale liée au trafic d'espèces dans le "poumon de la planète".

Outre la Colombie et le Brésil, la forêt amazonienne s'étend sur le Pérou, la Bolivie, le Venezuela, le Guyana, la Guyane française, le Surinam et l'Equateur.

Le nombre des incendies a augmenté de 1.130 dans tout le Brésil en 24 heures, selon l'Institut national de recherche spatiale (INPE). Les derniers chiffres arrêtés samedi soir font état de 79.513 feux de forêt depuis le début de l'année dans ce pays, dont un peu plus de la moitié en Amazonie.

Sous la pression internationale, et alors que le G7 a mis le sujet à son ordre du jour, le Brésil a fini par entrer en action dimanche en Amazonie, deux avions C-130 Hercules larguant les premières dizaines de milliers de litres d'eau au-dessus de la forêt tropicale.

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