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La famille de l'otage française au Mali reçue au ministère des Affaires étrangères

La famille de Sophie Pétronin, l'otage française enlevée fin 2016 au Mali, a été reçue samedi à Paris au ministère des Affaires étrangères, a-t-on appris auprès du Quai d'Orsay et de sa famille.

La famille a été reçue aujourd'hui par un conseiller du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, a précisé à l'AFP la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès von der Mühll.

Le fils de Sophie Pétronin, Sébastien Chadaud-Pétronin, et deux neveux de l'otage française ont été reçus au ministère "à leur demande", a-t-on précisé au Quai d'Orsay.

"La rencontre s'est bien passée, dans un esprit constructif", a déclaré à l'AFP Agnès von der Mühll, en rappelant la nécessaire "discrétion" observée par le ministère dans la gestion de prises d'otages.

"On a tout à fait été bien reçus, bien compris, bien soutenus mais ce n'est pas nous qu'il faut aider, c'est ma mère", a déclaré de son côté Sébastien Chadaud-Pétronin à l'AFP.

"C'est une réunion qui va en entraîner une autre. On a posé des questions et apporté des éléments nouveaux. On attend des possibilités pour se rendre sur place. Symboliquement, je leur ai donné mon passeport pour ne pas avoir à leur envoyer pour la demande de visa", a-t-il précisé.

Sophie Pétronin, âgée de 75 ans et enlevée à Gao (nord du Mali) le 24 décembre 2016 par des hommes armés, est apparue dans une courte vidéo diffusée cette semaine par le "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM)". La vidéo d'un peu plus d'une minute, que rien ne permet de dater, laisse entendre que l'état de santé de Mme Pétronin est précaire.

L'otage, qui dirigeait au Mali une association d'aide aux orphelins, ne s'exprime pas sur cette vidéo. En voix off, on entend un enregistrement du président français Emmanuel Macron répétant en boucle "Je vous protégerai".

Aucun groupe n'avait revendiqué l'enlèvement, jusqu'à ce qu'en juillet 2017, la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, diffuse une vidéo montrant six étrangers enlevés au Mali et au Burkina Faso entre 2011 et 2017, dont Sophie Pétronin.

Vendredi, Sébastien Chadaud-Pétronin avait fait état auprès de l'AFP de tensions avec le ministère des Affaires étrangères. "Nous voulons les rencontrer mais pour cela il faut être deux !", avait-il notamment déclaré. "Il y a urgence: sur la vidéo, elle est alitée et elle pleure", avait souligné M. Chadaud-Pétronin.

"On n'était pas satisfaits. Ils en ont pris acte mais on espère que ça va déclencher des choses plus productives", a-t-il encore réagi samedi soir.

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