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La Fédération Wallonie-Bruxelles plaide pour refonder la Francophonie

(Belga) La Fédération Wallonie-Bruxelles, membre de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a appelé jeudi à refonder cette institution qui fêtera ses 50 ans en 2020.

"Il faut prendre le temps de réfléchir à une Francophonie réinventée, centrée sur ses missions essentielles que sont la défense du français et de ses valeurs", a expliqué Pascale Delcomminette, administratrice générale de Wallonie-Bruxelles International (WBI), qui représente le ministre-président de la Fédération au 17e Sommet de la Francophonie à Erevan (Arménie). "Il faut retrouver du sens à la Francophonie, on doit se reposer la question des valeurs", plaide Mme Delcomminette, dans la même lignée que le discours prononcé jeudi matin par le président français Emmanuel Macron. Ce dernier a appelé à réinventer l'organisation, ce dont se réjouit la Fédération Wallonie-Bruxelles. "Nous faisons face à un recul du multilatéralisme et à un renforcement du protectionnisme, avec le Brexit, notamment. Les nations se replient sur elles-mêmes. Il faut qu'une organisation multilatérale comme la Francophonie se pose la question de son futur", poursuit l'administratrice générale de WBI. "Comment devons-nous nous positionner? La Francophonie ne brasse-t-elle pas trop de compétences? Veut-on être l'Onu francophone? Car c'est ce qu'on fait parfois en multipliant les champs de compétences", souligne-t-elle. "Étendre l'organisation à n'en plus finir, accueillir chaque année de nouveaux adhérents, a-t-il encore un sens? On peut se réjouir de l'attractivité positive qu'elle exerce mais en quoi cela répond-il aux besoins des citoyens? ", s'interroge-t-elle. Pour Pascale Delcomminette, "si l'OIF veut rester une chance, elle doit se reconstruire". "C'est le moment de se poser et de faire un 'arrêt sur images'." La Fédération Wallonie-Bruxelles est membre de l'OIF depuis 1980 et y contribue à hauteur de 15 millions d'euros, ce qui en fait le troisième apport financier de l'organisation, après la France et le Canada. Elle est la seule entité belge à participer au financement effectif de l'institution. (Belga)

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