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La femme d'un journaliste japonais otage en Syrie plaide pour sa libération

La femme d'un journaliste japonais otage en Syrie depuis plus de trois ans a pris la parole pour la première fois mardi pour demander sa libération, une semaine après la diffusion d'une vidéo par un groupe jihadiste.

Jumpei Yasuda, un journaliste indépendant de 44 ans, a été enlevé en juin 2015.

"De nombreuses personnes au Japon - sa famille, ses proches, ses amis - l'attendent", a témoigné son épouse Myu lors d'une conférence de presse à Tokyo.

"Rendez-nous mon mari sain et sauf dès que possible", a-t-elle lancé en larmes. "Je veux qu'il remette les pieds sur le sol japonais".

La semaine dernière, Jumpei Yasuda et l'Italien Alessandro Sandrini sont apparus sur deux vidéos distinctes mais similaires dans leur mise en scène. Tous deux étaient agenouillés, portant une combinaison orangée et sous la menace d'hommes armés.

Yasuda se dit Coréen sur la vidéo mais s'exprime en japonais, confiant être dans une situation difficile et appelant à l'aide. Il donne le 25 juillet comme date d'enregistrement de la vidéo.

Myu, qui a épousé Jumpei Yasuda en 2008, a expliqué ne pas avoir souhaité parler plus tôt par peur de perturber les négociations pour sa libération. Mais elle a changé d'avis après la diffusion de cette vidéo montrant son mari dans une situation "urgente, qui n'incitait pas à l'optimisme".

La famille et des amis de l'otage ont aussi réagi, créant un groupe pour mobiliser le public.

Myu Yasuda, qui est en contact régulier avec les autorités japonaises, a affirmé ne pas savoir pourquoi il s'était présenté en tant que Coréen, mais elle a confirmé qu'il s'agissait bien de son mari.

Le groupe jihadiste le détenant n'est pas connu. En 2016, les médias japonais indiquaient qu'il était aux mains du Front al-Nosra, ex-branche d'al-Qaïda en Syrie, mais étant donné la complexité du conflit, il n'est pas certain qu'il soit toujours otage de ce groupe. Il a pu entretemps être transféré à d'autres ravisseurs.

Début 2015, des militants du groupe Etat islamique (EI) avaient décapité deux Japonais, le correspondant de guerre Kenji Goto et son ami Haruna Yukawa. Le gouvernement japonais avait alors été critiqué pour avoir apparemment manqué des occasions de sauver les deux hommes.

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