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La France pourrait frapper "en autonomie" en cas d'utilisation avérée d'armes chimiques

(Belga) La France serait capable de frapper "en autonomie" en Syrie si le régime franchissait la "ligne rouge" édictée par le président Emmanuel Macron, soit l'utilisation avérée d'armes chimiques, a affirmé vendredi le chef d'état-major français, le général François Lecointre.

"Vous imaginez bien que le président Macron n'aurait pas fixé une ligne rouge et n'aurait pas fait ce type de déclaration s'il ne savait pas que nous avons les moyens de le faire", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Vous me permettrez de réserver les détails de la planification que nous faisons au président de la République", a-t-il ajouté. En mai 2017, Emmanuel Macron avait déclaré que "toute utilisation d'armes chimiques" en Syrie donnerait lieu à une "riposte immédiate" de la France. Le 2 mars, la présidence française a assuré que Paris et Washington ne tolèreraient pas l'impunité" en cas "d'utilisation avérée" d'armes chimiques en Syrie, et qu'"une réponse ferme serait apportée (...) en parfaite coordination avec nos alliés américains". Les forces du régime de Bachar al-Assad sont accusées d'avoir recours au chlore contre le fief rebelle dans la Ghouta orientale, près de Damas. Mais la France et les États-Unis disent ne pas disposer à ce stade de preuves concluantes. Si Paris devait décider de frapper la Syrie, "cela se ferait en lien avec les Américains, sans doute, en tout cas la France a la possibilité de faire les choses en autonomie", a souligné vendredi le général Lecointre. "Il y a la marque d'une vraie solidarité avec un allié stratégique essentiel pour la France et sans doute de toute façon une même vision des choses quant à la situation en Syrie et quant au risque de dépassement de ces lignes rouges", a-t-il ajouté en référence à Washington. (Belga)

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