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La liberté de la presse sérieusement mise à mal en Birmanie

(Belga) La liberté de la presse est en chute libre en Birmanie, malgré le fait que soit au pouvoir un gouvernement issu d'élections démocratiques, indique jeudi un rapport de World Press Freedom Day.

Aung San Suu Kyi, considérée jusqu'il y a peu comme une icône de la démocratie, est aujourd'hui soupçonnée de corseter la liberté de presse depuis que son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), s'est installé au pouvoir en 2016. En 2017, au moins 11 journalistes ont été arrêtés. En février, un juge de Rangoon a décidé de ne pas libérer sous caution deux journalistes de Reuters. Wa Lone et Kyaw Soe Oo avaient été interpellés le 12 décembre parce qu'ils auraient été en possession de documents évoquant la répression militaire exercée dans l'Etat de Rakhine, d'où ont fui plus de 650.000 membres de la minorité Rohingya. Ils encourent une peine de 14 ans de prison. "Les journalistes estiment que la violence physique et psychologique à leur encontre est en augmentation. Ils sont également convaincus qu'il existe peu d'éléments prouvant que le gouvernement ou les tribunaux fassent de leur mieux pour contrer cette violence et améliorer la liberté de la presse", lit-on dans ce rapport. (Belga)

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