Accueil Actu

La pandémie nuit aux droits des femmes selon l'ONU

(Belga) La pandémie de coronavirus amplifie la "négation continue des droits des femmes", a déclaré jeudi le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres. Il s'exprimait à l'occasion du 25e anniversaire de la Quatrième conférence mondiale sur les femmes (1995).

Une femme sur trois subit des violences au cours de sa vie, 12 millions de mineures sont mariées chaque année et les femmes ne jouissent que de 75% des droits dont bénéficient les hommes à l'échelle de la planète, a énuméré M. Guterres. "Dans certaines régions du monde, les niveaux de féminicides peuvent être assimilés à une zone de guerre", a-t-il noté. Les femmes sont les plus touchées par l'impact social et économique de la pandémie. Les employées dans l'économie informelle sont les premières à perdre leur emploi et les femmes souffrent aussi "de la pandémie de l'ombre que sont les violences de genre". "Si nous n'agissons pas maintenant, le Covid-19 pourrait anéantir une génération de progrès fragiles vers l'égalité des sexes", a-t-il déclaré. "Cela commence par la représentation égale des femmes aux postes de direction, dans les gouvernements, les conseils d'administration, dans les négociations sur le climat et à la table des négociations de paix". Il a appelé les nations à prendre des engagements concrets, tels que la mise en œuvre de mesures de discrimination positive et de quotas, l'extension des filets de sécurité sociale aux femmes dans le secteur informel et l'élimination de la violence. Le président chinois Xi Jinping, qui a également commémoré la conférence de 1995 qui s'était tenue à Pékin, a déclaré que les pays doivent "faire de l'égalité des sexes une norme sociale et un impératif moral respecté par tous". (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous