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La petite Sara avait perdu sa jambe il y a 5 ans: elle vient d'être blessée dans l'offensive turque en Syrie

En Syrie, les Kurdes, livrés à eux-mêmes, se sont tournés vers le régime de Bachar al-Assad pour leur venir en aide. Damas tente désormais de ralentir l'offensive turque. L'action de la Turquie est fermement condamnée par plusieurs pays, mais rien ne semble, pour l'instant, pouvoir l'arrêter. Sur le front, les victimes se multiplient.

Sara a 8 ans. Elle a perdu sa jambe droite il y a 5 ans. Aujourd’hui, son moignon est déchiqueté. A côté d’elle, son frère Yusif est décédé. Ils jouaient dans la rue, en face de chez eux.
 
Leur tante n’a pas pu les suivre à l’hôpital. Elle décrit ce qu'il s'est passé. "Une bombe est tombé sur leur maison. Le garçon est mort et je ne sais pas comment va la fille", confie-t-elle, les larmes aux yeux.

Nous sommes à Qamishlo. A quelques pas de la frontière turque. Plus à l'ouest, à deux heures de route, se trouve Ras al-Aïn, une ville frontalière bombardée depuis 5 jours.
 
Ces hommes étaient venus d’une ville voisine pour apporter leur aide. Leur convoi a été la cible d’une frappe aérienne. Bilan de l’attaque : 14 morts et 10 blessés. Les victimes ont été emmenées à Tal Tamr pour les premiers soins. "Beaucoup de nos amis ont été tués, une camionnette des forces démocratiques syriennes passait devant nous et la roquette l'a frappée. Si elle nous avait frappés nous, d’autres civils seraient morts en ce moment", confie un citoyen.
 
Depuis ce lundi matin, la ville de à Tal Tamr incarne tous les espoirs. Les forces du régime de Damas y arrivent pour apporter leur aide aux Kurdes. "Nous avons tout perdu il y a cinq ans à cause de Daesh et du parti de Recep Erdogan. L'armée syrienne libre a libéré notre ville et, grâce à Dieu, nous sommes motivés", explique un combattant kurde.

Partout où ils arrivent, les Syriens sont accueillis en héros par les civils. Mais les Turcs sont renforcés par le retrait des troupes américaines : c'est une décision de Donald Trump.

De son côté, l'Union européenne multiplie les menaces contre Erdogan, la France en tête.

Le bilan de cette offensive turque est déjà lourd : 160 morts et 160.000 déplacés.

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