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Plaque commémorative dédiée à Xavier Jugelé dégradée: écœurement des policiers, appel à des rassemblements

La dégradation de la plaque commémorative dédiée à Xavier Jugelé, le policier tué lors d'une attaque jihadiste en avril 2017 sur les Champs-Elysées, suscitait dimanche émotion et écœurement dans les rangs policiers, au lendemain de la flambée de violences lors de l'acte 18 des "gilets jaunes".

Le syndicat Alliance a appelé les policiers à se rassembler "en silence" mercredi matin, devant la plaque, a affirmé son secrétaire général adjoint Frédéric Lagache, qui a dénoncé "la haine et un acte ignoble". D'autres rassemblements sont également prévus devant les préfectures en province.

Dimanche midi, les dégradations, dont un tag représentant un symbole anarchiste, étaient toujours visibles sur cette plaque accrochée à un lampadaire, sur les lieux où le fonctionnaire de police a été tué.

"Rien n'aura été respecté hier, ni les valeurs démocratiques, ni les personnes, ni les biens, ni les symboles", a déploré le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT) sur Twitter en évoquant sa "honte".

"Les policiers sont particulièrement en colère, scandalisés et choqués" après cet acte de vandalisme, a affirmé à l'AFP Denis Jacob, secrétaire général d'Alternative-CFDT. "Tout cela va très mal se terminer. Ces mouvements de haines doivent cesser et les manifestations illégales doivent être interdites", a-t-il ajouté.

Christophe Castaner et le préfet de police de Paris Michel Delpuech sont venus se recueillir quelques instants devant la plaque dégradée en milieu de journée. Le ministre de l'Intérieur, qui ne s'est pas exprimé, a déposé une rose blanche avant de saluer les forces de l'ordre présentes et de repartir.

"Tout sera mis en œuvre pour que ceux qui ont profané la mémoire du capitaine Xavier Jugelé répondent de leurs actes infâmes", a promis le ministre dans un tweet.

Le 20 avril 2017, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, Xavier Jugelé avait été tué par balle sur les Champs-Elysées par un repris de justice, Karim Cheurfi, qui avait ensuite été abattu. L'attaque avait été revendiquée par l'EI.

La grande avenue parisienne a été le théâtre samedi de violents affrontements et de multiples pillages et dégradations, lors de l'acte 18 de la mobilisation des "gilets jaunes".

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