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La police tire à nouveau des gaz lacrymogènes sur des manifestants à Hong Kong

(Belga) La police hongkongaise a de nouveau tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants pro-démocratie lundi après-midi alors que l'ex-colonie britannique avait été paralysée dans la matinée par des opérations de blocage du métro, lors d'une journée de grève générale.

Des heurts sont survenus dans le quartier populaire de Wong Tai Sin, les forces de l'ordre tentant de déloger des contestataires radicaux bloquant une autoroute urbaine. Il s'agit de la quatrième journée consécutive de manifestations alors que les affrontements semblent de plus en plus violents. Après des échauffourées tout le week-end dans plusieurs quartiers de la ville, des protestataires sont descendus lundi matin à l'heure de pointe dans plusieurs stations clés pour bloquer les portes des métros et empêcher les trains de partir. Cette action coup de poing a eu pour effet de paralyser pendant plusieurs heures le réseau. D'immenses files d'attente se sont rapidement formées dans les couloirs et aux abords des stations. Si certains s'énervent, beaucoup d'usagers confient soutenir une mobilisation née début juin du rejet d'un projet de loi qui devait permettre d'autoriser les extraditions vers la Chine. "Des perturbations aussi intensives (...) ont sérieusement sapé la loi et l'ordre à Hong Kong et poussent la ville au bord d'une situation très dangereuse", a dénoncé la cheffe de l'exécutif pro-Pékin, Carrie Lam, lors de sa première conférence de presse en plus de deux semaines. "J'ose affirmer que cela vise à renverser Hong Kong", a-t-elle accusé en assurant que "le gouvernement sera ferme pour maintenir la loi et l'ordre et rétablir la confiance". Outre les perturbations dans les transports en commun, plus de 160 vols ont été annulés à l'aéroport de Hong Kong, l'un des plus actifs au monde. Beaucoup d'entre eux étaient des vols de Cathay Pacific. La compagnie hongkongaise n'a donné aucune justification à ces annulations, mais le syndicat de ses agents de bord a confirmé que certains se ses membres suivaient l'appel à la grève. La grève générale a pour but de démontrer aux autorités chinoises que, deux mois après le début du mouvement, la contestation demeure populaire. Mais Mme Lam, dont les manifestants réclament la démission, sait qu'elle peut compter sur l'appui de Pékin, l'Armée populaire de libération (APL) ayant même proposé la semaine dernière ses services pour rétablir l'ordre. (Belga)

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