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La tension monte entre Palestiniens et Israéliens en Cisjornadie et à Jérusalem. Les violences ont déjà fait trois morts et des centaines de blessés. En cause : l'installation de portiques de sécurité aux entrées de l'esplanade des Mosquées, un lieu saint pour les musulmans mais très important, aussi, aux yeux des juifs.
Des échanges violents hier entre Palestiniens et Israéliens rappellent le souvenir douloureux des intifada meurtrières des années 2000. Il y a une semaine, deux Israéliens se sont fait tuer devant l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam, dont fait partie Al-Aqsa, la plus grande mosquée de Jérusalem. La réaction à ces meurtres ne s’est pas fait attendre : les Israéliens ont dressé des détecteurs de métaux à l’entrée de ce lieu sacré, provoquant l’ire des musulmans, qui critiquent ce qu’ils qualifient d’atteinte à leur souveraineté.
"Al Aqsa nous appartient; et nous lui appartenons. Ce qui arrive à Al Aqsa, nous arrive à nous", a insisté Ramzi Daud, résident musulman de Jérusalem. "Des milliers de policiers sont places à l’intérieur et autour de la zone afin de permettre aux musulmans de venir ici et de prier", a répondu Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne.
30.000 Palestiniens prient devant l'entrée
En guise de protestation, 30.000 Palestiniens se sont rassemblés pour prier devant l’entrée de l’esplanade. D’autre, par contre, ont réagi plus durement. L’escalade de violence a débuté en Cisjordanie et le long de la frontière de la bande de Gaza. Trois Palestiniens sont morts, des centaines ont été blessés.
Statu quo politique
Sur le plan politique, c’est le statu quo. Mahmoud Abbas, le président palestinien, gèle les relations avec le gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je vous annonce un gel de tous les contacts avec l'Etat d'occupation à tous les niveaux. Ce, jusqu'à ce qu'Israël s'engage à annuler toutes les mesures qu'il prend contre notre peuple palestinien en général et à Jérusalem en particulier", a-t-il déclaré.
Les deux camps restent actuellement sur leurs positions. Les tensions sont vives alors que l’ombre d’un nouveau conflit généralisé plane sur la région.
