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Le Conseil de sécurité en Birmanie et Irak fin avril-début mai

(Belga) Les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU effectueront une visite du 26 avril au 2 mai en Birmanie et au Bangladesh pour parler de la crise des réfugiés Rohingya, et dans la foulée en Irak pour soutenir le processus électoral, selon l'ONU.

Cela fait plusieurs mois que le Conseil de sécurité tente d'organiser une visite en Birmanie, d'où 700.000 Rohingyas se sont exilés depuis août vers le Bangladesh voisin, après des opérations de l'armée qualifiées par l'ONU de nettoyage ethnique. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, doit aussi depuis plusieurs mois nommer un représentant spécial pour la crise en Birmanie. Idéalement, il devrait être nommé avant le voyage de fin avril et y participer, estiment des diplomates sous couvert d'anonymat. Selon l'un d'entre eux, plusieurs personnalités approchées par Antonio Guterres se sont récusées. Parmi les derniers noms évoqués figure celui d'une ex-présidente du Sri Lanka entre 1994 et 2005, Chandrika Bandaranaike, 72 ans, de religion bouddhiste. Interrogées pour savoir si les ambassadeurs des 15 pays membres auraient la possibilité de se rendre dans l'Etat Rakhine, où vivaient jusqu'en août les Rohingya exilés, plusieurs sources diplomatiques se sont montrées vagues. "Logistiquement, c'est très compliqué, on va demander à survoler la zone en hélicoptère", indique l'une d'entre elles. Les objectifs de ce voyage en Birmanie, précise un autre diplomate, sont de pousser à une amélioration des conditions de vie des réfugiés, de dissuader les violations des droits de l'homme et de parler aux autorités birmanes du plan de Kofi Annan visant à donner une identité et des droits à la minorité musulmane Rohingyya apatride. La Birmanie a toujours nié procéder à un nettoyage ethnique, assurant n'avoir voulu s'en prendre qu'à des extrémistes Rohingya ayant attaqué l'été dernier des positions gouvernementales. Outre l'exil en masse de la minorité musulmane, l'ONU a constaté que des villages avaient été brûlés et rasés, rendant difficile son exigence d'un retour des réfugiés dans leurs zones d'origine. Le voyage de l'ONU au Bangladesh et en Birmanie est co-organisé par le Pérou, président en exercice en avril, le Koweït et le Royaume-Uni. Sa visite ensuite en Irak vise à montrer le soutien de l'ONU à des élections législatives et provinciales prévues le 12 mai. Ce déplacement est co-organisé par le Pérou, le Koweït et les Etats-Unis. Les élections tenues en Irak depuis l'invasion américaine en 2003 et la chute du régime de Saddam Hussein se sont toutes tenues sur fond de violences meurtrières. Celles du 12 mai semblent bénéficier d'un climat sécuritaire plus apaisé, alors que les violences ont décru dans le pays ces derniers mois. (Belga)

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