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Le coût de la rentrée "trop élevé" pour démocratiser l'accès aux universités selon la Fage

Le coût de la rentrée universitaire est en hausse de près de 2% cette année et empêche "une réelle démocratisation" de l'accès à l'enseignement supérieur, affirme la fédération étudiante la Fage dans une étude publiée dimanche.

Selon le baromètre annuel du premier syndicat étudiant, la progression est de 1,96% par rapport à l'année dernière en raison notamment de la forte hausse (+2,73%) des "frais courants" (logement, alimentation...).

Les frais "spécifiques" à la rentrée universitaire (achat de matériel, complémentaire santé...) progressent eux aussi mais à un rythme moins prononcé.

"Le coût de la rentrée est bien trop élevé pour permettre une réelle démocratisation de l'enseignement supérieur. Les familles de classes modestes et moyennes en pâtissent quotidiennement", affirme la Fage, qui s'inquiète des conséquences pour les plus modestes.

"Trop nombreux sont les étudiants dans l'obligation de se salarier pendant leurs études, de renoncer aux soins, à des loisirs ou à une alimentation correcte", ajoute le syndicat.

Dans son étude, la Fage sonne à nouveau l'alarme sur la situation des nouveaux étudiants extra-européens. A partir de la rentrée prochaine, ces étudiants devront s'acquitter de 2.770 euros en licence et de 3.770 euros en master, soit des frais 15 à 16 fois plus élevés que pour leurs homologues européens.

Plusieurs universités ont fait savoir qu'elles n'appliqueraient pas cette hausse controversée que la Fage juge "injuste, incohérente, inutile et discriminante".

"Ce n'est pas aux étudiants de contribuer au sous-financement de l'enseignement supérieur par l'État", estime le syndicat.

Dans une enquête publiée vendredi, l'Unef -le deuxième syndicat étudiant- avait déjà dénoncé le coût de la vie universitaire, assurant qu'il était en augmentation de 2,8% cette année.

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