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Le détenu évadé de la prison de Fresnes toujours recherché

Le détenu de 29 ans qui s'est évadé dimanche en escaladant les murs de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), était toujours recherché lundi matin, a-t-on appris auprès du parquet de Créteil.

Le détenu a franchi les murs d'enceinte vers 16H30 depuis une cour de promenade, en s'aidant d'un grappin de fortune fait de draps noués à un morceau de bois. Les surveillants ont tiré trois coups de feu depuis les miradors sans l'arrêter, a-t-on appris de source syndicale.

L'homme était classé DPS, pour détenu particulièrement surveillé, car il s'était déjà évadé à deux reprises en 2016, d'un commissariat puis du tribunal de Créteil, a confirmé le parquet.

Lors de ce dernier épisode, il avait réussi, en plein procès, à se glisser par l'étroite ouverture du box des prévenus avant de s'enfuir. Il avait été condamné à 8 ans de prison pour vol avec effraction, extorsion avec violence et escroquerie, en récidive, selon une source proche du dossier.

Rattrapé trois mois plus tard, il a été condamné à 3 ans et 6 mois de prison pour cette évasion ainsi que pour une autre tentative depuis le dépôt du même tribunal fin 2017.

Libérable en 2026, l'homme était par ailleurs soupçonné dans une autre affaire et devait prochainement comparaître aux assises pour extorsion, vol avec arme et recel en bande organisée, selon la même source.

En août, une enquête avait été ouverte après le survol par deux drones de la prison de Fresnes, l'une des plus grandes de France, qui compte quelque 2.500 détenus.

En juillet, la spectaculaire évasion du braqueur récidiviste Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne) avait entraîné une réorganisation des services de l'administration pénitentiaire, jugée "insuffisamment réactive".

L'évasion de Fresnes démontre l'"urgence" de la restructuration de cet établissement pénitentiaire, qui est "actée", a réagi auprès de l'AFP Frédéric Godet de l'UFAP-UNSA, qui a souligné le "professionnalisme des agents" dimanche.

Cette évasion depuis l'enceinte de l'établissement est une première depuis celle d'Antonio Ferrara en 2003, selon M. Godet.

D'autres détenus de Fresnes se sont fait la belle mais lors de permissions de sortie, de consultations dans des hôpitaux ou depuis un tribunal avant leur procès.

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