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Le meurtrier des Cévennes, "un solitaire, apte à survivre en milieu hostile"

L'auteur du double meurtre dans les Cévennes, en fuite depuis plus de 48 heures, est "un solitaire", "un homme apte à la survie en milieu hostile", a précisé jeudi le procureur de Nîmes, confirmant la difficulté d'une traque menée par 350 gendarmes.

Pour autant, Valentin Marcone n'a pas le profil d'un survivaliste ou d'un paramilitaire, a insisté Eric Maurel, lors d'une conférence de presse organisée à Saumane, village voisin des Plantiers (Gard), où cet homme de 29 ans avait abattu mardi matin son patron et un de ses collègues, dans la scierie où il était employé.

"On n'a retrouvé dans sa documentation personnelle et sur le plan informatique aucune relation avec une structure survivaliste, aucun stage de survivalisme, aucun propos démontrant qu'il adhère à l'idéologie survivaliste", a insisté le procureur de Nîmes. "Ce n'est pas un adepte de l'idéologie survivaliste pas plus qu'un paramilitaire", a-t-il ajouté.

Le fuyard est cependant "un individu qui a une véritable dangerosité, et une des armes qu'il a à sa disposition", un fusil équipé d'une lunette de visée permettant de tirer avec précision à plusieurs centaines de mètres, "est une arme particulièrement dévastatrice", a insisté le magistrat.

Détaillant le profil de l'auteur du double meurtre, M. Maurel a précisé qu'un changement avait été noté dans son comportement depuis quelques jours, soulignant qu'il venait désormais au travail avec un gilet pare-balles.

Le général Philippe Ott, numéro 2 de la gendarmerie de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a de son côté fait le point sur les investigations des militaires sur le terrain, démontant notamment l'hypothèse selon laquelle le fuyard aurait été entendu tirant vers le village de Saint-André de Valborgne, au nord des Plantiers.

"Ces détonations seraient peut-être plutôt les claquements métalliques des rotors des huit hélicoptères déployés pour surveiller la zone", a-t-il indiqué.

"Rien ne vient démontrer qu'il s'agissait de l'usage d'une arme à feu", a renchéri le procureur Maurel.

Une certitude cependant: ce secteur des Cévennes dans lequel Valentin Marcone s'est enfui est "extrêmement complexe d'accès, extrêmement dangereux et pratiquement impraticable la nuit", a insisté le général Ott, en affichant sa préoccupation face au profil du meurtrier.

"Cet individu s'entraînait très régulièrement au tir, et surtout au tir à longue portée, (...) et il a peut-être positionné un poste de combat", selon le gendarme.

"Mais nous sommes convaincus qu'il n'est pas très loin (...) et nous ne pensons pas qu'il a un complice", a-t-il précisé, en annonçant qu'avec l'arrivée attendue d'un escadron de gendarmes mobiles et d'un groupe tactique de gendarmes mobiles, ce sont désormais près de 350 militaires qui sont mobilisés dans cette traque.

soo-ol/iw/cbn

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