Accueil Actu

Le navigateur Yvan Bourgnon veut nettoyer les océans grâce à un bateau révolutionnaire: le Manta

Le navigateur suisse Yvan Bourgnon a imaginé un catamaran permettant de récolter des tonnes de déchets qui pourront ensuite être recyclés. Un projet écologique extrêmement coûteux. Reportage de Mélanie Renda.

Yvan Bourgnon est surnommé le gladiateur de mers. Parmi ses exploits, il y a son tour du monde en solitaire sur un catamaran de sport, 55.000 kilomètres souvent parsemés de déchets.

"Des bouteilles, des machine à laver, des frigos, des poussettes… tout ce qui peut flotter. C’est pas deux déchets décimés. Tu arrêtes le bateau et tu vois là tout à coup 100 déchets décimés autour de toi", raconte le navigateur.


Le Manta devrait collecter 5.000 tonnes de plastique par an

Alors pour nettoyer les océans, le Suisse a imaginé ceci : le Manta, un bateau qui ressemble à une usine flottante. 70 mètres de long, 49 de large. Des tapis pour collecter, puis des hommes pour trier et compresser des déchets. Objectif : prélever 5.000 tonnes de plastique par an.

"J’ai eu la chance de faire le tour du monde quand j’étais petit à l’âge de 12 ans, et là pas un seul plastique sur la mer. 30 ans après, je refais le même tour du monde avec mon petit catamaran de sport et là c’est des nappes de plastique dans tous le sens", déplore-t-il.

Chaque année, 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans, des déchets qui se déplacent en nappe, parfois sur plusieurs kilomètres de long, d’abord à la surface avant de couler.


Le premier Manta prévu pour 2023

"Il y a la moitié à peu près des plastiques à peu près qu’on va pouvoir ramener à terre pour l’économie circulaire. Une autre moitié qui elle n’est pas recyclable qu’on va brûler incinérer et ainsi on va refabriquer du carburant qui va servir à l’énergie du bord", explique-t-il.

Coût d’un bateau ? 30 millions. Yvan Bourgnon voit les choses en grand et imagine une flotte de 100 catamarans. Des donateurs peuvent financer le projet pour voir le premier Manta prendre la mer d’ici 4 ans.

À lire aussi

Sélectionné pour vous