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Le nombre de cas de lèpre diagnostiqués dans le monde a diminué l'an dernier: c'est une mauvaise nouvelle, voici pourquoi

Le nombre de cas de lèpre diagnostiqués dans le monde a diminué l'an dernier de plus de 30%. Ce n'est malheureusement pas une bonne nouvelle: les chiffres sont en baisse parce que la crise sanitaire a compliqué le dépistage sur le terrain. Selon l'ONG action Damien, des années d'efforts ont été anéanties en quelques mois.

La lèpre est une maladie ancestrale dont les symptômes se caractérisent d'abord par l'apparition de tâches sur la peau, mais qui peut rapidement atteindre les nerfs. Elle se révèle ensuite par la perte d'un doigt ou d'un orteil si le malade n'est pas soigné à temps. La lèpre se soigne, mais avec la crise sanitaire dans le monde, les malades sont de moins en moins nombreux à se déplacer dans les hôpitaux.

"Les gens avaient peur d'y aller, confie Tine Demeulenaere, médecin pour Action Damien. Il y avait aussi des lockdown et pas de transports publics, c'était défendu de se bouger dans la rue... Les gens n'arrivaient donc plus ou beaucoup moins. Même après le lockdown, les gens arrivent toujours moins, même dans nos hôpitaux qui n'ont jamais été fermés, en partie parce qu'ils ont peur d'attraper le Covid, parce que le personnel est à moitié absent à cause du Covid."

"Ça nous a fait perdre 5 à 8 ans"

Il n'y avait donc pas de soins et pas de prévention non plus. Dans certains pays, 50% des cas n'auraient pas été diagnostiqués. L'Inde est le premier pays où la lèpre est encore présente, devant la République démocratique du Congo et le Brésil. Aujourd'hui, les médecins sont inquiets. En quelques mois, ils disent avoir perdu un temps précieux pour soigner les malades. "Il y a des mathématiciens qui ont fait des calculs et ont dit que ça nous a fait perdre 5 à 8 ans."

Au total, 220.000 nouveaux cas de lèpre sont enregistrés chaque année dans le monde. Cette infection d'origine bactérienne peut pourtant être soignée avec un traitement antibiotique, mais les malades demeurent encore rejetés par la société. L'an dernier, la princesse Astrid, ambassadrice d'Action Damien, n'avait pas hésité à toucher les patients dont le but de changer l'image de cette maladie stigmatisante.

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