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Le Nordiste Darani condamné à 8 ans en appel pour avoir voulu préparer un attentat

La cour d'appel de Paris a confirmé mardi la condamnation à huit ans de prison du Franco-algérien Lyes Darani pour avoir voulu préparer un attentat en France après son retour de Syrie en 2013.

Le jeune homme de 27 ans a écouté sa condamnation par visioconférence, depuis la prison où il purge cette peine, assortie d'une période de sûreté des deux tiers.

La cour d'appel y a ajouté une privation des droits civiques et civils pour cinq ans.

L'éphémère employé des "pompes funèbres musulmanes" du Nord avait été condamné en décembre 2016 par le tribunal correctionnel à huit ans de prison, "une petite victoire", avaient salué ses avocats à l'époque.

Le parquet avait fait appel. Soulignant sa dangerosité, le procureur avait requis dix ans de prison, la peine maximale prévue par la loi pour le délit d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, malgré les contours "flous" de l'action violente qu'il projetait.

L'enquête avait débuté en juin 2013 par un signalement téléphonique à la police: une jeune femme avait décrit un "barbu salafiste" prénommé Lyes, "quelqu'un de dangereux qui détient des cagoules et des armes" et qui "travaille pour des pompes funèbres musulmanes à Maubeuge" (Nord). Lyes Darani avait quitté la France pour la Syrie le 27 juin 2013 et était rentré le 10 août de la même année.

Écoutes téléphoniques et surveillance mises en place dès août avaient convaincu les policiers d'interpeller Lyes Darani et plusieurs autres personnes en octobre. Ils étaient persuadés de l'imminence d'un passage à l'acte sur le sol français.

En première instance comme en appel, le prévenu a refusé de répondre aux questions de ses juges.

Trois autres Nordistes soupçonnés d'avoir voulu rejoindre à la même période les rangs jihadistes ont été rejugés à ses côtés.

La cour d'appel a aggravé les peines de ces trois hommes: Sébastien Decubre, condamné à quatre ans ferme, a été cette fois condamné à 5 ans de prison, dont un an avec sursis assorti d'une mise à l'épreuve pendant trois ans. Deux autres hommes ont été condamnés à des peines aménageables : deux ans dont un avec sursis pour l'un, quatre ans dont deux avec sursis pour l'autre.

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