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Le Pentagone sous pression après la capture d'un combattant américain de l'EI

(Belga) L'association américaine de défense des libertés ACLU a appelé vendredi les autorités à dévoiler des renseignements sur l'arrestation d'un combattant américain de l'organisation Etat Islamique (EI), et a également exprimé son souhait de le voir jugé par des tribunaux civils.

Dans une lettre adressée au secrétaire américain à la Défense Jim Mattis, Anthony Romero, le directeur de l'ACLU, demande que cet Américain, qui semble être détenu en Irak, ne soit pas catégorisé comme un "combattant ennemi". L'administration Bush avait créé ce statut après le 11-Septembre pour pouvoir emprisonner les suspects accusés de terrorisme et arrêtés à l'étranger, sans s'embarrasser des protections conférées par la loi américaine. "Si les rapports sur ce citoyen américain sont vrais, sa détention dans un centre militaire est illégale au regard de la loi, et ses droits constitutionnels, à un avocat et à la prise en compte de la procédure de l'Habeas Corpus, doivent être respectés", a écrit Anthony Romero. "Si le gouvernement a des raisons légitimes de penser que ce citoyen a combattu avec l'EI, il devrait être renvoyé devant le système judiciaire fédéral américain, pour être inculpé", a-t-il ajouté. Le Pentagone a confirmé le 14 septembre que les Etats-Unis détenaient prisonnier un de leur citoyen qui combattait pour l'EI avant de se rendre aux Forces démocratiques syriennes, soutenues par Washington. Un porte-parole du Pentagone a expliqué vendredi que le Comité international de la Croix-Rouge avait été invité à rencontrer le prisonnier. "En attendant, il reste sous la garde du département de la Défense", a-t-il ajouté. Cette affaire permettra notamment d'observer la position de l'administration de Donald Trump sur les droits des détenus suspectés de terrorisme. Bien qu'aucune politique n'ait été officiellement mise en place, l'administration a semblé être plutôt favorable à l'idée d'enfermer de nouveaux suspects dans la prison de Guantanamo, que Barack Obama voulait fermer, dans le cadre de sa lutte contre les groupes djihadistes. Mais selon Anthony Romero, aucune base juridique ne justifie l'envoi de ce citoyen américain à Guantanamo, où étaient enfermés dans le passé les prisonniers non-américains capturés lors de la lutte des Etats-Unis contre les talibans et Al-Qaïda. (Belga)

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