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Le PKK annonce la fin de son cessez-le-feu unilatéral avec la Turquie

Les rebelles du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont annoncé vendredi qu'ils mettaient fin à leur cessez-le-feu unilatéral avec la Turquie, alors que le chef du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, effectue une visite historique dans ce pays.

Le responsable des relations extérieurs du PKK, Ahmed Denis, réfugié dans les montagnes de Qandil, dans le nord de l'Irak a affirmé que "le cessez-le-feu unilatéral avec la Turquie avait pris fin".

Selon lui, "le gouvernement turque est responsable de la fin du cessez-le-feu en raison de ses attaques contre le peuple kurde".

Cette annonce a été faite alors que M. Barzani effectue une première visite en Turquie en tant que président de la région autonome kurde du nord de l'Irak. Lors de ses rencontres avec les autorités turques, il a promis d'empêcher les attaques du PKK contre la turquie depuis le sol irakien.

"Le PKK a annoncé au cours des dernières années un cessez-le-feu à six reprises mais le gouvernement turc n'a jamais respecté, a attaqué nos forces et arrêté nos militants politiques en Turquie", a ajouté Ahmed Denis.

Selon lui, 1.500 membres du PKK ont été arrêtés par les autorités turques depuis un an. Le PKK avait annoncé en avril 2009 une trêve dans ses opérations armées.

Il a également accusé la Turquie et l'Iran, deux pays qui ont d'importantes populations kurdes et des mouvements indépendantistes, "de coopérer en matière militaire et de renseignements pour anéantir le peuple kurde et sa juste cause".

La direction du mouvement rebelle, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de nombreux pays, a également estimé qu'Ankara tentait de provoquer des affrontements entre les factions kurdes à la suite de la visite de M. Barzani à Ankara.

"La région du Kurdistan a le droit d'établir des relations commerciales et économiques avec les pays voisins mais il est clair que le gouvernement turc veut commencer par l'économie et finir par la politique et veut pousser les forces du Kurdistan à combattre le PKK", a ajouté M. Denis.

M. Barzani, boudé dans le passé par la Turquie qui l'accusait de tolérer, voire soutenir le PKK s'est dit prêt jeudi à "toute sorte de coopération avec la Turquie", en vue de meilleurs liens entre Ankara et sa région.

"Nous sommes opposés à la poursuite de la violence. Nous ne considérons pas la sécurité de la Turquie séparément de la nôtre", a dit M. Barzani, lors d'une visite de cinq jours en Turquie, la première depuis 2004, axée notamment sur la sécurité frontalière.

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