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Le policier blanc de Chicago, jugé pour le meurtre d'un Noir, bientôt fixé sur son sort

(Belga) Le policier blanc de Chicago, jugé pour avoir ouvert le feu à 16 reprises sur un adolescent noir, sera fixé prochainement sur son sort alors que les jurés ont commencé à délibérer jeudi sur cet homicide ayant déclenché une onde de choc aux Etats-Unis.

Jason Van Dyke, qui comparaît pour assassinat, est accusé d'avoir abattu à distance et sans raison un jeune homme de 17 ans, Laquan McDonald, en octobre 2014, alors que ce dernier tenait un couteau. Après dix jours d'audition de témoins, les avocats des deux parties ont récité leur dernière plaidoirie devant le tribunal. Pour l'accusation, l'agent âgé aujourd'hui de 40 ans, a ouvert le feu de manière injustifiée car l'adolescent tentait de fuir la police. "Quelqu'un devait arrêter Laquan McDonald, non pas le stopper avec une rafale de tirs", a asséné l'un des procureurs, Joseph McMahon. La défense, elle, a invoqué la légitime défense arguant que M. McDonald marchait dans la direction du policier, avant de lever la main, armé d'un couteau. "Cette affaire est une tragédie", "mais ce n'est pas un meurtre", a estimé Daniel Herbert, l'avocat de l'officier. "Si Laquan McDonald avait lâché ce couteau, il serait là aujourd'hui." Un enregistrement vidéo de la scène montre pourtant le policier tirer à 16 reprises sur le jeune homme, qui se trouve à plusieurs mètres de distance, et continuer à vider son chargeur une fois celui-ci à terre. "S'ils acquittent le flic tueur, la ville doit s'arrêter", lançait un petit groupe de manifestants à l'extérieur du tribunal. A Chicago, forces de l'ordre et commerces anticipaient la possible éruption de violences en cas d'acquittement de M. Van Dyke. L'homicide de Laquan McDonald a fait partie d'une série de bavures policières survenues ces dernières années à l'encontre de victimes noires aux Etats-Unis, donnant naissance au mouvement "Black Lives Matter". Mardi, l'ancien policier avait assuré avoir tiré parce que l'adolescent, armé d'un couteau, lui paraissait menaçant. "Il a tiré trop tôt. Il a tiré trop souvent. Et il a tiré bien trop longtemps", a lancé jeudi une autre procureure, Jody Gleason. Le destin du policier est désormais entre les mains d'un juré de 12 membres. (Belga)

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