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Le Premier ministre malaisien appelle à une "renégociation" du traité transpacifique

Le nouveau Premier ministre malaisien, en visite au Japon, a plaidé lundi pour une "renégociation" du pacte de libre-échange transpacifique (TPP), ranimé en mars par onze pays des deux rives du Pacifique après le retrait des Etats-Unis l'an dernier.

Mahathir Mohamad, revenu au pouvoir en mai à la faveur d'une victoire électorale surprise, a dit "ne pas être emballé" par cet accord.

"Il faut renégocier le TPP", a-t-il lancé dans un discours à Tokyo, à l'occasion d'un forum sur l'avenir de l'Asie.

"Nous devons l'admettre: tout comme il y a des industries émergentes, il y a des nations émergentes, des nations qui commencent tout juste à croître", a insisté le Premier ministre de 92 ans. "Elles doivent donc bénéficier de certains privilèges, d'une certaine protection parce qu'elles ne sont pas en mesure de rivaliser avec les grandes nations commerciales du monde".

Début mars, les chefs de la diplomatie ou les ministres du Commerce de l'Australie, de Brunei, du Canada, du Chili, du Japon, de la Malaisie, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, du Pérou, de Singapour et du Vietnam avaient paraphé un nouvel accord, désormais appelé Partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP pour son sigle anglais).

Dans sa forme initiale, le TPP avait été promu par Washington sous la présidence du démocrate Barack Obama. Il avait été signé en février 2016 après des années de négociations entre 12 pays ayant un accès sur le Pacifique, dans le but notamment de faire contrepoids à l'influence grandissante de la Chine.

Mais avant son entrée en vigueur, Donald Trump avait annoncé le 23 janvier 2017 le retrait de son pays, mettant en péril l'ambitieux accord censé englober 40% du PIB mondial.

Le nouveau texte, qui porte sur environ 13% de la richesse mondiale, contient la quasi-totalité des dispositions du texte originel, sauf celles portant sur la propriété intellectuelle imposées par Washington.

Il prévoit une levée des barrières douanières et des barrières non-tarifaires, comme la mise en place de normes communes dans plusieurs secteurs d'activités, entre ces 11 pays rassemblant près de 500 millions de personnes.

L'accord doit entrer en vigueur 60 jours après sa ratification par au moins six des 11 pays.

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