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Le président turc, Recep Erdogan, prend position pour les frappes en Syrie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est félicité samedi des frappes en Syrie des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni, estimant qu'il s'agissait d'une réponse "appropriée" aux "attaques inhumaines" menées par le régime de Damas.

"Nous considérons que cette opération est appropriée", a déclaré M. Erdogan au cours d'une réunion de son parti, l'AKP, à Istanbul.

"Le régime a vu que ses attaques croissantes ces derniers jours contre des dissidents (...) ne resteraient pas sans réponse", a-t-il poursuivi.

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont effectué tôt samedi des frappes ciblées contre le régime syrien, qu'ils accusent d'une attaque chimique le 7 avril dans la ville alors aux mains des rebelles de Douma qui a fait, selon des secouristes sur place, au moins 40 morts.


"Nous ne pouvons pas accepter ce qu'ont vécu des bébés"

M. Erdogan a précisé qu'il avait passé une "nuit blanche" à suivre les derniers événements.

"Nous ne pouvons pas accepter ce qu'ont vécu des bébés (syriens) après l'utilisation d'armes chimiques", a-t-il insisté. "Quels que soient les auteurs (de l'attaque du 7 avril), ils doivent en payer le prix".

Le président turc s'est entretenu avec la Première ministre britannique Theresa May et avec le président français Emmanuel Macron après les frappes.

Il a souligné au cours de ces deux entretiens que la Turquie condamnait l'usage de l'arme chimique et que la paix en Syrie ne pouvait passer que par la désescalade et une "solution politique", selon une source présidentielle turque.

Le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag a précisé sur Twitter que son pays avait été informé du déclenchement des frappes et que la base d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, n'avait pas été utilisée.


"Trouver une issue politique"

M. Erdogan a également eu un entretien téléphonique, samedi soir, avec son homologue russe Vladimir Poutine samedi soir, selon la source présidentielle.

Les deux présidents ont "réaffirmé leur détermination à joindre leurs efforts pour réduire les tensions en Syrie et pour trouver une issue politique à la crise", a poursuivi la même source. MM. Erdogan et Poutine ont convenu de "rester en contact étroit".

De son côté, le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, que l'opération occidentale contre la Syrie avait "soulagé la conscience de l'humanité face" aux attaques chimiques présumées.

La Turquie soutient l'opposition syrienne qui cherche à renverser depuis 2011 le régime de Bachar al-Assad.

Mais Ankara semble depuis plus d'un an plus préoccupé par les activités des milices kurdes dans le nord de la Syrie et coopère étroitement avec la Russie et l'Iran, alliés au régime syrien

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