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Le rugby néo-zélandais, "sous pression", fait son examen de conscience

Le rugby néo-zélandais va lancer son examen de conscience, ont annoncé ses dirigeants vendredi, reconnaissant que ce sport national était sous pression après la défaite des All Blacks en Coupe du monde et la diminution des effectifs dans les petits clubs.

Les cinq principaux clubs du "Super Rugby" et 26 fédérations locales ont annoncé dans un communiqué cet remise à plat, destinée à remettre le rugby néo-zélandais sur "une trajectoire durable de victoires au cours de la décennie".

"Il est temps de passer en revue la façon dont nous jouons au rugby et de nous assurer que ce sport a les ressources suffisantes pour réussir sur la durée et gagner les faveurs de ses supporters et des communautés à tous les niveaux", a jugé New Zeland Rugby (NZR), qui chapeaute tout le rugby en Nouvelle Zélande.

Bien que le rugby soit presque religion nationale en Nouvelle-Zélande, le poste de capitaine des All Blacks étant considéré par beaucoup comme le poste le plus important du pays, son étoile a pâli.

Ce perte de prestige, déjà sensible, a été cruellement soulignée en octobre par la défaite des All Blacks, triples champions du monde, en demi-finale de la Coupe du monde de rugby contre l'Angleterre (19-7). La Nouvelle-Zélande avait perdu à l'occasion sa place de numéro un mondial, qu'elle détenait depuis une décennie.

En Super Rugby, un nombre croissant de joueurs assez éloignés de la perspective d'être sélectionnés comme All Blacks sont attirés par l'expatriation, signant de gros contrats en Europe et au Japon.

L'échelon inférieur, le championnat des provinces, auparavant le nec plus ultra pour les joueurs non internationaux, compte désormais surtout des joueurs peu connus en raison des engagements des All Blacks et de la nécessaire récupération de joueurs blessés.

Au niveau local, si le nombre de femmes progresse, le nombre de licenciés masculins, particulièrement dans la tranche d'âge 13-20 ans, diminue.

Pour le patron du rugby néo-zélandais, les structures et l'organisation de ce sport l'ont bien servi pendant plus de 125 ans, mais il est temps de voir comment elles pourraient désormais l'aider à prospérer dans un monde en changement rapide.

"Le rugby est sous pression dans de nombreuses parties du jeu, de l'implication des personnes jusqu'à la fidélité des supporters, en passant par la capacité à garder les talents dans le pays et une conjoncture financière de plus en plus difficile", a-t-il déclaré.

Le rugby néo-zélandais a déjà annoncé des changements dans les règles chez les jeunes, en autorisant par exemple des matchs à effectifs réduits (jusqu'à dix joueurs) dans le cas d'une impossibilité d'en réunir quinze comme c'est la règle, ou des changements sans limite.

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