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Le syndicat de Google inquiet de la suspension d'une deuxième chercheuse en éthique

(Belga) Le nouveau syndicat de Google (Alphabet) s'est dit "inquiet" de la suspension par la société californienne d'une chercheuse en éthique et intelligence artificielle (IA), quelques semaines après le renvoi d'un autre membre de l'équipe.

"Ce sont des attaques contre les personnes qui essaient de rendre la technologie de Google plus éthique", déclare dans un communiqué le Alphabet Workers Union, le syndicat récemment formé par des employés du groupe. Margaret Mitchell, qui a fondé l'équipe de recherche en éthique et IA de la société, s'est vue refuser l'accès à son compte professionnel mercredi. Selon le site d'information Axios, Google l'a bloquée parce qu'elle aurait téléchargée des documents liés à son ancienne collègue Timnit Gebru, qui a été remerciée le mois dernier. Le géant des technologies fait depuis face à des critiques car l'informaticienne accuse l'entreprise de l'avoir forcée à se rétracter sur des résultats de recherche. Alphabet n'a pas répondu immédiatement à une requête de l'AFP. Dans une déclaration à Axios, le groupe explique que le compte de Margaret Mitchell a été suspendu dans l'attente d'une enquête interne sur le téléchargement d'un grand nombre de documents qu'elle aurait ensuite partagés avec des personnes extérieures. "Nos systèmes de sécurité bloquent automatiquement le compte professionnel d'un employé s'ils détectent un risque de corruption du compte en cas de problèmes d'identification ou quand une règle automatique sur la gestion de données sensibles est déclenchée", a indiqué Google. Margaret Mitchell est une "membre essentielle des communautés industrielles et académiques liées à la production éthique de l'IA", souligne le syndicat. Mardi, l'employée a critiqué publiquement le directeur exécutif du groupe, Sundar Pichai, sur le thème du racisme. "Disons que vous avez un problème parce que vous n'arrêtez pas de vous aliéner les femmes noires et que vous leur causez des torts importants", a-t-elle tweeté au-dessus du lien vers un article de CNN intitulé "Le patron de Google rencontre des dirigeants d'universités noires après des accusations de racisme". "Vous pouvez: A) essayer de réparer vos torts B) essayer de trouver plus de personnes noires pour vous apprécier (l'approche symbolique et superficielle). Bonne chance...", a-t-elle ajouté. Le mois dernier, plus de 1.400 employés de Google et près de 2.000 autres personnes ont signé une lettre appelant l'entreprise à expliquer pourquoi Timnit Gebru avait été renvoyée et pour quelles raisons elle avait dû se rétracter. Ils demandaient aussi à Alphabet de s'engager "sans équivoque" en faveur de l'intégrité de la recherche et de la liberté académique. (Belga)

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