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Le traité transatlantique continue de nourrir les craintes: "Le risque c’est que l’Europe doive s’adapter aux normes des États-Unis"

L'Europe et les États-Unis négocient depuis plus de deux ans. Pour mettre en place un grand marché ensemble. 820 millions de consommateurs qui seraient logés à la même enseigne. Celle des États unis en l'occurrence, car le pays de l'oncle Sam semble vouloir imposer sa réglementation. Les discussions sont opaques et c'est bien ce que de plus en plus de citoyens européens reprochent.

Le secteur de la santé est un des secteurs dont les règles pourraient complètement changer avec le TTIP (Traité transatlantique de commerce et d'investissement). Quatre 4 lettres barbares qui désignent un accord d'échange entre les Etats-Unis et l'Europe. Ce traité est en discussion. Julie Frère est porte-parole de Test Achats. Ce qui l'inquiète, c'est que les règles en matière de nourriture ou de santé pourraient être les mêmes qu'aux USA: "Par exemple en Europe, si on utilise des OGM, cela doit être indiqué sur l’emballage du produit. Aux États-Unis, pas. L’utilisation des pesticides aux Etats-Unis est beaucoup plus répandue, plus large. En Europe, l’utilisation est plus stricte. Bien au-delà de l’alimentation, on peut parler des cosmétiques. En Europe, nous avons 1328 substances qui sont interdites dans les cosmétiques, alors qu’aux États-Unis, on en a que 11! Le risque c’est que l’Europe doive s’adapter aux normes des Etats-Unis et donc abaisser ses standards de protections."


"Ca ne va pas changer"

La commissaire européenne au commerce, la Suédoise Erika Malmstrôm, était l'invitée politique de Bel RTL à 7H50 ce mardi matin. Elle participe aux discussions. Pour elle, cet accord permet d'augmenter la croissance économique et les petites entreprises en bénéficieront: "Il n’y aura pas de changements dans les lois qui existent déjà. Nous avons des lois et des procédures pour les autorisations des OGM. Ça ne va pas changer. C’est nous qui décidons ici, pas le traité." Les Etats-Unis ont déjà dit qu'ils voulaient à tout prix garder les tribunaux d'arbitrage pour les futurs conflits. Des tribunaux privés. L'Europe, elle, veut mettre sur pied des cours de justices internationales. Les discussions reprennent en juillet. 

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