Accueil Actu

Le Venezuela accueille des militaires russes, au grand dam des États-Unis: "Personne ne doit s'inquiéter, nous coopérons tout simplement"

Le ministre de la Défense du Venezuela, le général Vladimir Padrino, a déclaré vendredi que "personne ne doit s'inquiéter" de l'arrivée de militaires russes dans le pays, qualifiée de "provocation" par Washington et dénoncée par l'opposition.

"Pour qui est-ce un secret que le Venezuela a une coopération technico-militaire (avec la Russie) depuis 2001? Personne ne doit s'inquiéter. Nous coopérons tout simplement", a déclaré le ministre dans une allocution retransmise par la télévision d'Etat.

Caracas et Moscou ont signé des accord de coopération dans le domaine militaire à l'époque de l'ex-président Hugo Chavez (1999-2013).

Deux avions militaires russes ont atterri samedi à l'aéroport international de Caracas, transportant des troupes et du matériel.

"C'est une coopération entre égaux, entre partenaires stratégiques, Russie-Venezuela. Nous voudrions avoir des relations de coopération avec les Etats-Unis, mais comme nous ne sommes pas des esclaves (...) nous n'avons pas pu", a poursuivi le général, qui assistait à l'inauguration par la Russie d'un centre de formation militaire pour pilotes d'hélicoptères dans l'Etat de Yaracuy (nord-ouest).


Le ton monte entre USA et Venezuela

Le chef de file de l'opposition, Juan Guaido, reconnu comme président par intérim du Venezuela par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, a dénoncé l'arrivée de troupes russes dans le pays, estimant qu'elle violait la Constitution.

Vendredi, les Etats-Unis ont une nouvelle fois mis en garde la Russie contre le déploiement de militaires au Venezuela, réaffirmant leur détermination à défendre leurs intérêts et ceux "de leurs partenaires" dans la région.

Le ton monte depuis plusieurs jours entre Washington, qui réclame le départ de Nicolas Maduro, et Moscou, qui accuse les Etats-Unis de vouloir organiser un "coup d'Etat" dans ce pays aux immenses réserves pétrolières.

La Russie a demandé jeudi à Donald Trump, qui l'a sommée de quitter le Venezuela, de la "respecter" et de ne pas se mêler de ses relations avec Caracas.

À lire aussi

Sélectionné pour vous