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Les 21 diplomates américains, victimes d'attaques acoustiques à Cuba, ont des lésions cérébrales

Des analyses effectuées sur une vingtaine de diplomates américains affirmant avoir été victimes de mystérieuses attaques acoustiques à Cuba ont identifié des lésions cérébrales sans traumatisme crânien préalable, ont indiqué jeudi des scientifiques américains.

"Ces personnes semblent avoir subi des lésions à travers les réseaux cérébraux dans leur ensemble sans avoir d'antécédents de traumatisme à la tête", selon le compte-rendu des travaux des scientifiques de la Perelman School of Medicine de l'université de Pennsylvanie, publié dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Ils ont examiné 21 employés du gouvernement américain qui se sont plaints de symptômes similaires à ceux d'une commotion cérébrale, après avoir été stationnés à La Havane en 2016 et en 2017. Vertiges, maux de tête, douleurs aux oreilles, problèmes auditifs, difficultés de concentration et à la lecture, sensibilité à la luminosité ou encore insomnie font partie des symptômes signalés.

Beaucoup d'entre eux ont subi ces effets pendant plus de trois mois et ils étaient tellement marqués que ces employés étaient incapables de travailler. Dix-huit des 21 patients ont indiqué "avoir entendu pour la première fois un son limité au début des symptômes chez eux ou dans leur chambre d'hôtel", évoquant une sensation de pression ou de vibration semblable à celle ressentie en voiture lorsque les fenêtres sont partiellement baissées. Trois ont dit n'avoir rien entendu.


Une tentative de "manipulation politique"?

Les scientifiques n'ont pas été en mesure de déterminer la cause de ces maux, écartant néanmoins la probabilité d'un virus ou d'une substance chimique. Face à autant d'employés affectés, les Etats-Unis ont retiré fin septembre plus de la moitié de leur personnel diplomatique de Cuba et expulsé quinze diplomates cubains de Washington.

Cuba a affirmé que les accusations étaient "totalement fausses" et représentaient une tentative de "manipulation politique", assurant avoir fait preuve d'une transparence totale dans l'enquête en laissant notamment les agents de la police fédérale américaine (FBI) se rendre sur l'île à trois reprises.

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