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Ça chauffe chez les Conway: elle est proche conseillère de Trump, et son mari, avocat prestigieux, est anti-Trump

La vie des époux Conway est digne d'une série télé sur les arcanes du pouvoir à Washington sous Donald Trump: George est l'un des plus féroces détracteurs du président américain, Kellyanne est l'une de ses plus proches conseillères et le défend bec et ongles.

A 51 ans, Kellyanne Conway a été la directrice de campagne du milliardaire républicain. Elle est considérée par beaucoup comme ayant largement contribué à le faire élire.

Cette blonde élégante est connue pour sa défense sans relâche de l'administration Trump, dont elle vante la politique lors de nombreuses interventions sur les plateaux télé, malgré plusieurs bourdes.

Elle est mariée depuis 17 ans à George, un avocat conservateur respecté de 55 ans avec qui elle a eu quatre enfants. Ancien membre du parti républicain, il a été un temps considéré pour un poste haut placé au ministère de la Justice, jusqu'à ce qu'il prenne le président pour cible.


"Déménager en Australie"

Le mois dernier, dans un podcast de Yahoo News, George Conway a qualifié l'administration Trump de "calamité", affirmant qu'il préférerait "déménager en Australie" plutôt que de voter une nouvelle fois pour Donald Trump.

C'était une des rares apparitions publiques de l'avocat, qui préfère utiliser son compte Twitter --avec ses plus de 220.000 abonnés-- pour se moquer du locataire de la Maison Blanche.

Alors que la justice se rapproche du premier cercle du président, il a retweeté la semaine dernière une photo de la célèbre phrase "Je ne suis pas un escroc" prononcée par Richard Nixon.

Et quand Donald Trump a assuré sur Twitter que "le président (était) totalement blanchi" par les procureurs de New York enquêtant sur son ancien avocat Michael Cohen, George Conway l'attendait au tournant.

Totalement blanchi "sauf dans la petite partie où les services du procureur disent que vous vous êtes coordonné avec Michael Cohen pour commettre deux crimes", a-t-il ironisé en référence à l'argent versé à deux femmes disant avoir eu une liaison avec M. Trump pour les empêcher de raconter publiquement leur histoire.

Il a également retweeté avec malice le titre du site internet parodique "The Onion", qui faisait dire à Rudy Giuliani, ancien procureur de New York et l'un des avocats personnels de M. Trump, que "violer la loi N'EST PAS un crime".

Le fil Twitter de George Conway est rempli d'articles sur l'administration Trump. Mais l'ancien étudiant de Yale ne s'arrête pas là. Il a rejoint avec d'autres avocats conservateurs le groupe informel "Contre-pouvoirs", qui assure défendre la Constitution et "l'Etat de droit".


"Indépendante et forte"

Kellyanne Conway ne réagit que rarement aux commentaires anti-Trump de son mari. Mais en août, dans une interview au Washington Post, elle a parlé d'un "manque de respect".

Mais "cela n'a pas du tout d'effet sur moi ou mon travail", a-t-elle plus tard soutenu dans une autre interview à Fox News.

"Je suis sûre que les féministes me soutiennent, une femme indépendante et forte avec un poste de pouvoir qui n'est pas d'accord avec son mari", a-t-elle ajouté.

Pour saluer avec humour la notoriété de son époux, elle a même brièvement changé sa biographie sur son compte Twitter, écrivant: "La Kellyanne Conway, celle du mari de Kellyanne Conway".

Son époux, justement, a minimisé l'impact de ses attaques contre le patron de sa femme sur sa vie conjugale.

"Je ne pense pas qu'elle apprécie, mais je lui ai dit que je n'aimais pas ce gouvernement, donc on est quitte", a-t-il dit à Yahoo News, estimant que les désaccords faisaient justement partie de la vie de couple.

L'un des fils de Donald Trump, Eric, s'est chargé de défendre Kellyanne Conway face à son époux, l'accusant de "manque de respect envers sa femme, sa carrière, son employeur, et tous les DURS combats qu'elle a menés pour réussir".

D'ordinaire prompt à mettre de l'huile sur le feu, le président américain a semblé avare de commentaires, estimant que "Mr Kellyanne Conway tente simplement de se faire de la publicité".

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