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Les corps des coptes égyptiens tués par l'EI en 2015 en Libye rapatriés

(Belga) Les dépouilles de 20 chrétiens coptes égyptiens exécutés par le groupe Etat islamique (EI) en 2015 en Libye ont été rapatriés lundi, a indiqué un responsable à l'aéroport du Caire.

Le pape copte orthodoxe Tawadros II était présent pour accueillir les restes de ces hommes dont les corps avaient été découverts en octobre près de Syrte (nord), l'ancien bastion des jihadistes en Libye. Quelques heures auparavant, un photographe de l'AFP avait constaté le chargement des cercueils dans un avion cargo de la compagnie libyenne Afriqiyah Airways à l'aéroport de Misrata, une ville située à 200 km à l'est de Tripoli, où les dépouilles étaient conservées. Les corps de 20 hommes de nationalité égyptienne et d'un homme à la peau sombre, probablement originaire d'un pays d'Afrique subsaharienne selon le médecin légiste, avaient été découverts en octobre près de Syrte. Le médecin, Othman Al-Zentani, a indiqué que l'identification des corps n'était "pas une tâche facile", dans la mesure où ils étaient décomposés et les têtes des victimes séparées des corps. Il a ajouté que les échantillons ADN envoyés par les familles des victimes avaient permis l'identification des corps. Le 15 février 2015, l'EI avait diffusé une vidéo montrant la décapitation d'hommes présentés comme 21 chrétiens coptes, enlevés en janvier de la même année dans l'ouest de la Libye. Après cette exécution, des dizaines de milliers de ressortissants égyptiens qui travaillaient dans les secteurs du bâtiment, des services, de l'agriculture et de l'artisanat avaient fui la Libye. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices alors que deux autorités se disputent le pouvoir: d'un côté, le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. De l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar. Profitant du chaos, les djihadistes de l'EI ont fait de l'immense territoire libyen un de leurs repaires, même s'ils ont perdu en décembre 2016 leur bastion de Syrte, où ils s'étaient implantés en juin 2015. (Belga)

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