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Les négociations sur l'avenir de la F1 après 2020 "progressent" assure Ross Brawn

Distribution des revenus, gouvernance, réglementation technique... Les négociations sur l'avenir de la Formule 1, que son propriétaire depuis 2017 Liberty Media veut plus équitable et plus concurrentielle à l'horizon 2021, "ont énormément progressé", assure son directeur sportif Ross Brawn.

"C'est un défi. Nous n'avons jamais pensé qu'il en serait autrement", a-t-il confié à la presse mercredi soir à propos de la renégociation des Accords Concorde qui régulent la catégorie reine du sport automobile jusque fin 2020.

"Mettre d'accord dix équipes et trouver des solutions sur la répartition des revenus, la gouvernance, la réglementation, le plafonnement des budgets est un véritable défi. Cela prend du temps mais les choses avancent."

Les détenteurs des droits commerciaux de la F1 et la Fédération internationale de l'automobile (FIA), qui édicte les règles, sont "alignées sur ce qu'elles veulent accomplir", ajoute l'ancien ingénieur et dirigeant d'écurie, passé par Benetton, Ferrari ou encore Mercedes.

. Vers une F1 plus "équitable"

Au sujet de la distribution des revenus commerciaux qui favorise aujourd'hui l'ancienneté plutôt que les résultats, "ce qui ont le plus veulent tout garder et ceux qui n'ont rien veulent plus", ne cache pas Brawn.

"Il faut trouver le bon équilibre, parce que nous savons qu'une répartition équitable fera une meilleure F1", exhorte-t-il, et permettra "d'attirer de nouvelles équipes".

Celui-ci estime toutefois que le changement de leadership chez Ferrari l'an dernier, suite au décès du patron Sergio Marchionne, a rendu la Scuderia, actuellement la plus gâtée, plus réceptive à ce discours.

"Ferrari le comprend (...) Les autres équipes comprennent aussi que Ferrari (en tant qu'écurie la plus ancienne et la plus prestigieuse) est spéciale."

Brawn estime également que le Groupe stratégique qui réunit le promoteur de la F1, la FIA et les écuries historiques et de pointe et négocie les décisions impactant la catégorie devrait être ouvert à toutes.

. Vers une F1 plus concurrentielle

A propos de la future réglementation technique, qui doit être précisée avant fin juin, "il faut que les voitures puissent évoluer plus près les unes des autres et s'attaquer", martèle-t-il, ce que pilotes et fans appellent régulièrement à grands cris.

Pour cela, "il faut que le différentiel de performance entre les équipes se réduise". Cela passe par "le contrôle de leurs budgets (les négociations ont débuté sur un montant annuel de 150 millions de dollars, ndlr), la standardisation de certaines pièces des monoplaces (les boîtes de vitesses par exemple, ndlr) et les règles concernant l'aérodynamique."

Sur ce dernier point, certaines pistes sont à l'étude en 2019, avec notamment des ailerons avant et arrière simplifiés.

En terme de motorisation,les F1 de 2021 conserveraient des moteurs V6 turbo hybrides simplifiés également.

. Vers un calendrier remanié

Liberty Media souhaite aussi étoffer le calendrier pour faire plus de place aux Etats-Unis et à l'Asie, ainsi qu'aux courses en ville. Pour l'heure, seul le Vietnam entre au programme en 2020, les négociations durent à Miami ou encore aux pays-Bas.

En parallèle, les contrats de cinq Grand Prix historiques (Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne et Mexique) expirent en fin de saison et les négociations s'annoncent tendues.

"On ne voudrait pas les perdre sans se battre. On essaye de trouver des solutions, et je pense qu'on en trouvera, mais les promoteurs et les circonstances changent et vous ne pouvez pas toujours répondre à ces changements. (...) On essaye mais il faut aussi être justes avec les autres circuits."

Il faut "garder" un GP de Grande-Bretagne mais ce ne sera "pas forcément à Silverstone", estime Brawn, moins affirmatif sur celui d'Espagne à Barcelone. Le dirigeant ouvre aussi la porte à un deuxième GP sur le territoire britannique, en ville cette fois, en périphérie de Londres.

Pour ne pas épuiser les équipes soumises à des saisons plus denses, "on travaille à des changements graduels et pas révolutionnaires, explique-t-il. Plutôt des évolutions." En l'occurrence, "raccourcir les week-ends sans réduire le temps en piste et en conservant le format de trois jours" (essais le vendredi, qualifications le samedi et course le dimanche).

Il s'agirait de limiter le temps passé sur les circuits, par exemple, en ne les autorisant à s'installer que le jeudi et non plus le mardi ou le mercredi.

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