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Les premiers lionceaux-éprouvette au monde sont nés en Afrique du Sud: "Cela nous aidera à sauver l'espèce"

Les tous premiers lionceaux-éprouvette ont vu le jour en Afrique du Sud. Si certains défenseurs de la cause animale critiquent cette naissance, d'autres considèrent que l'expérience est une bonne nouvelle pour la préservation de l’espèce.

Ils sont uniques au monde. Deux lionceaux sont nés par insémination artificielle. D’après leurs concepteurs, ces bébés lions sont en parfaite santé. La femelle se prénomme Isabel et le mâle Victor. Au-delà des images attendrissantes de ces deux petites boules de poil, les chercheurs de l'université de Pretoria en Afrique du Sud parlent d'une véritable prouesse scientifique.


"Un autre outil pour prévenir l’extinction des grands félins"

"Nous avons utilisé les équipements de recherche présents ici et nous avons adaptés ces équipements de médecine humaine pour les utiliser sur les lions. Ce sont des animaux sociaux. Il était donc plus facile de travailler avec eux qu'avec des espèces encore plus menacées", explique Willi Jacobs, propriétaire du centre de conservation Ukutula.

L'heureux événement a nécessité dix-huit mois d'essais scientifiques intensifs. Les chercheurs ont prélevé le sperme d'un lion et ont inséminé une lionne réceptive. Ils mettent en avant un objectif principal. "Cela nous aidera, si l'on arrive à maintenir une certaine éthique, à utiliser cette technique comme un autre outil pour prévenir l’extinction des grands félins", souligne André Ganswindt, professeur à l'Université de Pretoria.


"Cela ne résout pas les problèmes de fond"

De leur côté, les défenseurs de la faune se montrent très critiques. Ils estiment que ces chercheurs devraient plutôt s'atteler à maintenir les espèces menacées dans leur habitat."Elever des populations d’animaux en captivité ne résout pas les problèmes de fond. C’est notamment la destruction de leurs lieux de vie qui cause l’extinction de certaines espèces", estime Cynthia Bashizi Nabizana, porte-parole de WWF Belgique.

Vingt organisations non-gouvernementales ont signé une lettre adressée aux chercheurs sud-africains pour exprimer leur désapprobation. Selon eux, rien ne justifiait un tel programme.

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