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Les principaux traités de paix de la Première Guerre mondiale

Du traité de Brest-Litosk à celui de Lausanne, en passant par celui de Versailles il y a 100 ans, les puissances belligérantes ont signé pas moins de 16 traités de paix pour mettre fin à la Première Guerre mondiale, dont voici les principaux:

- Brest-Litovsk -

La jeune République bolchévique, issue de la Révolution d'Octobre en Russie, signe le 3 mars 1918 le traité de Brest-Litovsk avec les Empires centraux. Il met fin aux combats sur le front de l'Est mais la Russie perd une grande partie de ses territoires occidentaux au profit de l'Allemagne (Pologne, Pays baltes, Finlande notamment) et plus de 30% de sa population.

- Versailles -

Le traité signé le 28 juin 1919 dans la Galerie des Glaces du château de Versailles met fin à la guerre entre l'Allemagne et les Alliés.

L'Allemagne, qui n'a eu aucune voix au chapitre, est désignée comme seule responsable du conflit. Coupée en deux par le corridor de Danzig isolant la Prusse orientale, elle perd 15% de son territoire (dont l'Alsace-Lorraine restituée à la France) et 10% de sa population. Elle perd également toutes ses colonies et se voit imposer de lourdes "réparations" financières, notamment à la France. La Sarre est placée sous le contrôle de la Société des Nations (SDN) créée par le Traité à l'initiative du président américain Woodrow Wilson pour que les puissances règlent dorénavant leurs différents à l'amiable.

L'Allemagne, humiliée, accueille avec une violente hostilité le "Diktat" de Versailles, qui nourrira une longue rancoeur et alimentera la propagande nazie.

- Saint-Germain-en-Laye -

Le traité de Saint-Germain-en-Laye signé le 10 septembre 1919 entre les Alliés et l'Autriche démantèle l'empire des Habsbourg, vieux de sept siècles, en une demi-douzaine d'Etats nouveaux ou partiellement nouveaux, selon le principe posé par le président Wilson du "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes".

Ce morcellement sera source de nombreuses tensions ultérieures. La Tchécoslovaquie réunit Tchèques, Slovaques, mais aussi d'importantes minorités allemande en Bohême ou hongroise en Slovaquie. La Roumanie s'agrandit de la Transylvanie et de la Bessarabie. La Yougoslavie réunit les Slaves du sud. La Pologne reçoit l'ancienne Galicie autrichienne ainsi que des territoires enlevés à l'Allemagne comme la Posnanie ou la Haute Silésie.

De l'ancien empire, ne reste qu'une petite Autriche (83.000 km2 et 6,5 millions d'habitants) uniquement allemande et une petite Hongrie (92.000 km2 et 8 millions d'habitants).

- Neuilly -

Le traité de Neuilly signé le 27 novembre 1919 entre les Alliés et la Bulgarie, entrée en guerre en 1915 aux côtés de l'Allemagne, bouleverse les frontières du pays: des régions entières vont à l'ouest au nouvel État yougoslave, au nord-est à la Roumanie, et au sud à la Grèce qui reçoit la majeure partie de la Thrace occidentale.

- Trianon -

Le traité de Trianon, le 4 juin 1920, ampute la Hongrie, séparée de l'Autriche depuis le 31 octobre 1918, des deux tiers de son territoire tandis que 3 millions de Hongrois se retrouvent à l'extérieur, dont la plus grande partie en Roumanie.

- Sèvres et Lausanne -

Le traité de Sèvres (10 août 1920) démantelant l'empire ottoman est rejeté par les nationalistes turcs rassemblés autour du général Mustapha Kemal Attaturk, qui poursuit les combats contre les Arméniens, les Grecs et les Français. Par ses victoires militaires, le nouvel homme fort de la Turquie impose un nouveau traité aux Alliés qui sera signé à Lausanne, le 24 juillet 1923.

La Turquie, devenue une république, conserve l'Anatolie et les Détroits mais perd toutes ses possessions arabes. La Palestine et la Mésopotamie passent sous mandat à l'Angleterre, la Syrie et le Liban à la France. La fin de l'Empire ottoman se traduit par un énorme échange de populations: près de 1,3 million de Grecs doivent quitter l'Asie mineure et près de 500.000 Turcs partir de Grèce.

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