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Libye: près de 1.000 morts en trois mois d'assaut contre Tripoli selon l'OMS

Près de 1.000 personnes ont été tuées et plus de 5.000 blessées dans les combats depuis le début il y a trois mois d'une offensive du maréchal Khalifa Haftar contre la capitale libyenne Tripoli, a indiqué vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Par ailleurs, le bilan du raid mardi contre un centre de migrants près de Tripoli s'est alourdi à 53 morts, selon l'OMS.

Le 4 avril, les troupes du maréchal Haftar, l'homme fort de l'est libyen, ont lancé une offensive pour s'emparer de Tripoli, où siège leur rival, le Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU.

Près de 1.000 personnes ont été tuées et environ 5.000 blessées dans les combats aux portes de Tripoli, a ajouté l'OMS sans préciser le nombre exact des victimes civiles et militaires.

A Genève, un porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a précisé que six enfants figuraient parmi les 53 migrants tués dans le centre de détention de Tajoura, une banlieue est de Tripoli aux mains du GNA.

Selon ce porte-parole, Joel Millman, "350 migrants, dont 20 femmes et quatre enfants, seraient toujours en détention" dans ce centre.

Les agences de l'ONU et organisations humanitaires rappellent régulièrement leur opposition à ce que les migrants arrêtés en mer soient ramenés en Libye, en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, et où ils se retrouvent placés "en détention arbitraire" ou à la merci de milices.

Elles ont a maintes fois exprimé leur inquiétude sur le sort de milliers de migrants et réfugiés "en danger dans des centres de détention situés près de zones d'affrontements".

"Les coordonnées de ces centres de détention à Tripoli sont bien connues des deux parties du conflit" a déclaré à Genève le porte-parole du Haut-Commissariat aux Réfugiés, Charlie Yaxlie, estimant que le carnage de Tajoura était "une tragédie qui n'aurait jamais dû se produire".

Le GNA a accusé les forces de M. Haftar d'avoir mené le raid contre le centre de détention des migrants mardi à Tajoura, mais celles-ci ont démenti.

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