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Malgré les critiques de "simulacres", les référendums d'annexion à la Russie se poursuivent dans les régions séparatistes en Ukraine

En dépit des vives critiques émises par la communauté internationale, une deuxième journée de vote est en cours dans quatre territoires ukrainiens occupés par la Russie dans le cadre des référendums d'annexion organisés par Moscou à la hâte.

Les médias d'État russes ont publié des images montrant davantage de citoyens dans les bureaux de vote samedi. Les scrutins, qui n'ont aucune légitimité d'un point de vue international et se déroulent sans la permission des autorités ukrainiennes, se tiennent dans les régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud).

Une vidéo circulant sur les médias sociaux montre des hommes présumés armés dans un couloir, obligeant les habitants à se rendre aux urnes. 

L'État major des forces armées ukrainiennes a déclaré que "des employés des 'commissions électorales', accompagnés de militaires des forces armées de la fédération de Russie", collectaient les signatures des habitants directement chez eux. Le vote doit se dérouler jusqu'à mardi. Un résultat indiquant une majorité en faveur de l'annexion étant considéré comme une fatalité, le Kremlin affirme que l'annexion pourrait suivre rapidement.

Les référendums de la Russie sont un simulacre

"Les référendums de la Russie sont un simulacre, un prétexte fallacieux pour essayer d'annexer des parties de l'Ukraine par la force", a dénoncé vendredi le président américain, Joe Biden. 

"Nous allons travailler avec nos alliés et partenaires pour infliger des mesures économiques supplémentaires rapides et sévères à la Russie" si celle-ci annexe des territoires en Ukraine, a-t-il ajouté.

Auparavant, dans un communiqué conjoint, les pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) avaient appelé "tous les pays à rejeter sans équivoque ces référendums fictifs", des "simulacres" qui "n'ont ni effet juridique ni légitimité". Les scrutins ont été décidés après la contre-offensive ukrainienne fulgurante de début septembre, reprenant la région de Kharkiv, dans le nord-est. Leur annonce précipitée s'était accompagnée de celle, mercredi par Vladimir Poutine, de la mobilisation immédiate d'au moins 300.000 réservistes. Le président russe a aussi menacé d'user de tout l'arsenal russe, qui comprend l'arme nucléaire.

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