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Manifestations contre les violences faites aux femmes: la police utilise des gaz lacrymogènes à Istanbul

Des milliers de manifestants sont descendus jeudi dans les rues d'Europe et d'Amérique latine pour exiger la fin des violences faites aux femmes, la police dispersant certains rassemblements notamment à Istanbul, en Turquie. De Madrid à Barcelone, de Paris à Londres, du Guatemala au Honduras, les défilés marquaient la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

De jour comme de nuit, je ne me sens pas en sécurité

"Ne soyez pas silencieux face à la violence masculine", disaient en écho les banderoles déployées par des centaines de manifestantes à Istanbul.

"En tant que femme, je ne me sens pas en sécurité en Turquie. De jour comme de nuit, je ne me sens pas en sécurité et je pense que toutes les femmes ressentent la même chose", témoigne une jeune femme, en brandissant une pancarte.

Les manifestants dénonçaient aussi le retrait de la Turquie d'un traité international protégeant les femmes, la Convention d'Istanbul, accusé par les conservateurs au pouvoir d'encourager l'homosexualité et de menacer la structure familiale traditionnelle.

Nous nous éloignons des garanties qui nous protègent

"Des femmes sont tuées, assassinées en public. Si un homme peut sortir un couteau librement dans le métro, si des agresseurs peuvent marcher confortablement parmi nous, ce n’est pas bien. Depuis le mois de juin et la sortie des accords d’Istanbul, nous nous éloignons des garanties qui nous protègent. Nous n’acceptons pas cela, nous ne l’accepterons pas et nous continueront à nous battre", assure un manifestant.

Les manifestantes ont été accueillies par des tirs de gaz lacrymogènes au moment où elles tentaient de franchir les barricades de police.

En Turquie, ce sont 345 femmes qui ont été tuées depuis début 2021, selon la plateforme We Will Stop Feminicide, contre 410 en 2020.

Près d'une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles, souvent de la part d'une personne qu'elles connaissaient, selon l'ONU.

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