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Maroc: la loi rétablissant le service militaire obligatoire a été officiellement adoptée

(Belga) Une loi pour le rétablissement du service militaire obligatoire au Maroc a été officiellement adoptée jeudi au cours d'un conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, a annoncé le Palais.

Le texte, dont les décrets d'application ont été adoptés jeudi, fixe les "modalités de recensement, de sélection et d'enrôlement des assujettis au service militaire et la procédure suivie pour l'exemption de ce service", a précisé le cabinet royal dans un communiqué relayé par l'agence de presse officielle MAP. Le roi du Maroc a aussi donné ses "hautes instructions pour que le nombre des appelés au service militaire atteigne 10.000 durant l'année en cours, avant de porter ce chiffre à 15.000 durant l'année prochaine", a ajouté le cabinet royal. Les Marocains âgés entre 19 et 25 ans sont susceptibles d'être appelés sous les drapeaux pendant un an, selon le texte dont la teneur avait été annoncée pour la première fois en août dernier, 12 ans après la suppression de la conscription. Les premiers conscrits seront enrôlés dès l'automne 2019, avait alors indiqué le porte-parole du gouvernement Mustapha Khalfi. Des peines allant d'un mois à un an de prison sanctionneront ceux refusant de répondre à l'appel, tandis que des exemptions sont prévues en cas d'inaptitude physique et de poursuites d'études universitaires. Pour les femmes et les binationaux, le service militaire est facultatif. Le recensement et la sélection des conscrits seront assurés par le ministère de l'Intérieur, tandis qu'une indemnisation comprise entre 1.050 dirhams (96 euros) et 2.000 dirhams (185 euros) nets par mois est prévue pour chaque appelé, selon Mustapha Khalfi. Le Projet de loi de finance de 2019 prévoit une enveloppe de 500 millions de dirhams (46 millions d'euros) à ces fins. L'annonce du rétablissement du service militaire obligatoire a suscité des réactions mitigées dans le royaume: certains y ont vu une mesure pour "dompter" les jeunes et contrecarrer les mouvements de protestation, d'autres une façon d'encadrer une jeunesse oubliée du développement. Selon le Palais, le but est d'améliorer "l'intégration dans la vie professionnelle et sociale" des jeunes et de "renforcer" leur "sens de la citoyenneté". (Belga)

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